La Ferme des Quatre-Temps attire les passionnés d’agriculture bio

Sa grelinette en main, Jean-Martin Fortier est entouré de la première cohorte de fermiers à la ferme-école la Ferme des Quatre-Temps. (Photo: Unis TV)
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Publié 24/06/2018 par Chantal Quirion

La diffusion de la première saison de l’émission Les fermiers s’est terminée récemment sur les ondes d’Unis TV. Toutefois, depuis le 8 juin, l’intégralité des épisodes est disponible sur le site du diffuseur. Ceux et celles qui n’ont pas eu l’occasion de plonger dans l’univers du maraîcher Jean-Martin Fortier pourront le faire à leur gré.

La série documentaire qui se déroule à la Ferme des Quatre-Temps (à Hemmingford au Québec, non loin de la frontière avec le Vermont), a connu un grand succès, suffisamment pour qu’une deuxième saison soit confirmée.

«Nous (la maison de production Attraction Images), on n’a pas accès aux cotes d’écoute, mais on a reçu l’information du diffuseur comme quoi c’est l’émission la plus vue», indique la réalisatrice Maude Éthier-Boutet.

L’impact de la série

Auteur du livre Le jardinier-maraîcher, Jean-Martin Fortier tient le pari que les petites fermes ont un avenir, à condition d’appliquer certains principes, ceux de l’agriculture bio-intensive.

Avec sa conjointe Maude-Hélène Desroches, il en a fait la démonstration aux Jardins de la Grelinette, la ferme qu’ils ont bâtie à St-Armand (plus à l’Est) il y a quinze ans, un projet de longue haleine. Avec un seul hectare en production, ils sont arrivés à générer suffisamment de revenus pour faire vivre la famille et ce, avec deux enfants.

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Le fermier Jean Martin Fortier, vedette de la série «Les fermiers» sur Unis TV.

Le jardinier-maraîcher

Dans l’émission, le public comprend que ce sont les Jardins de la Grelinette qui sont à l’origine de la Ferme des Quatre-Temps. C’est là que Jean-Martin Fortier a expérimenté chacun des principes détaillés dans son ouvrage.

Le jardinier-maraîcher a été vendu à plus de 100 000 exemplaires à ce jour et traduit dans sept langues. Jean-Martin Fortier y a consacré un an et demi, installé à son bureau du matin au soir à rédiger. C’est sa conjointe qui a assuré la bonne marche de l’entreprise, ce qu’elle fait encore aujourd’hui avec deux employés.

L’auteur devenu une sommité de l’agriculture biologique est appelé régulièrement à présenter des conférences un peu partout dans le monde.

On vient de partout

Et c’est pour cette expertise que l’homme d’affaires André Desmarais a proposé le projet de la Ferme des Quatre-temps au jardinier passionné. Dans cette aventure, M. Desmarais finance l’ensemble des activités. Son but, former de jeunes maraîchers afin qu’ils puissent vivre de la terre.

Dans l’émission, on rencontre la première cohorte de jeunes qui sont venus d’aussi loin que la Californie ou l’Italie pour apprendre de Jean-Martin Fortier. Ils ont été triés sur le volet et possède déjà une expérience du métier.

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Une fois formés à l’agriculture bio-intensive, ils transmettront à leur tour ce savoir. M. Desmarais estime que d’ici dix ans, une centaine de fermes pourraient ainsi voir le jour.

Le jardinier-maraîcher
Le best-seller de Jean-Martin Fortier

Impératif de rentabilité

Mais attention, le mécène a des critères sévères en matière de rentabilité. Il a tout payé certes, de l’achat du terrain jusqu’à l’aménagement du terrain, la construction des bâtiments et surtout les services de Jean-Martin Fortier qui a conçu l’ensemble de la ferme, mais il exige que l’entreprise soit rentable d’ici cinq ans.

Il aura investi dans la mesure où le projet permettra développer une expertise, mais il veut que ces futurs fermiers puissent vivre de leur métier.

C’est un projet de société, dira-t-il, une façon de rendre l’agriculture accessible et une possibilité pour le consommateur d’avoir des aliments sains.

Dans l’émission on verra entre autres, comment une ferme peut allonger la période de production et comment il est possible du cultiver sans investissements majeurs en machinerie. Tout repose sur la santé des sols et pour ce faire, c’est le travail manuel qui prime.

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On suivra l’équipe de l’étape de la planification, en passant par les semis, la récolte et étape ultime, la livraison aux chefs restaurateurs et la vente au marché.

Fermier vedette

La réalisatrice Maude Éthier-Boutet se réjouit de la réaction du public.

«Les gens qui vont au marché Jean-Talon font beaucoup de commentaires positifs. Les enfants demandent même des autographes», dit-elle. Même les ventes ont augmenté, lui a-t-on rapporté.

Pour l’équipe de production, c’est un défi remporté. «Le défi c’était de rendre l’agriculture intéressante pour les spécialistes et les novices, monsieur et madame Tout-le-monde. Il y a un côté très humain derrière la série et les humains derrière sont très ingénieux. Ils nous montrent comment faire l’agriculture, ils font de la recherche, ils sont très brillants et Jean-Martin est très pédagogue. C’était un enjeu aussi», mentionne Mme Éthier-Boutet, convaincue que ce qui se fait à la Ferme des Quatre-temps servira à tout le monde après.

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