Les couleurs subjectives de Claire Harvie à l’AFT

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Publié 12/05/2015 par Meryl Serthelon

Les liens entre la perception, le langage et la mémoire, tel est l’objet du travail de Claire Harvie, exposé ce mois-ci à l’Alliance française de Toronto.

Tout commence par un désaccord sur la couleur du Golden Gate Bridge à San Francisco. Ses recherches la conduisent à la couleur Orange International, à l’histoire de la construction du célèbre pont, en passant par des impressions chromatypes en chambre noire (une épreuve photographique qui reste sensible à la lumière même après l’impression).

L’impression finale est cependant instable et s’assombrit au fil du temps, prenant un ton rouge-rouille si elle est exposée à la lumière.

Avec cette étude, Claire Harvie a pu travailler sur la subjectivité de la couleur. Dans Toutes les images sont mouvantes, elle montre que chacun peut voir une couleur différemment selon sa propre subjectivité et également les difficultés du langage pour décrire les différentes nuances que l’on perçoit.

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C’est en partenariat avec l’université Ryerson et le festival de photographie Contact que l’Alliance française de Toronto accueille la jeune artiste. «Le jury a choisi son projet parmi ceux proposés par plusieurs élèves. Claire revient à la naissance de la photo, à la base avec l’impression sur papier ou en abordant la perception différente selon chaque individu», explique la directrice culturelle de l’AFT, Patricia Guérin. La récente polémique autour d’une robe bleue ou dorée en atteste.

En organisant cet événement avec une artiste anglophone, l’Alliance française de Toronto veut permettre un échange avec la communauté francophone: «Claire a des notions de français, et le but est d’attirer la communauté anglophone pour l’insérer dans la communauté francophone. On ne veut pas rester dans notre petit cocon francophone.»

Les visiteurs n’ont pas manqué de saluer le travail de l’artiste. Et ils étaient nombreux à se rendre à ce vernissage populaire qui a su attirer étudiants comme membres de l’Alliance, «un vrai mix générationnelle», souligne Patricia Guérin.

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