Les 26 et 27 juin, à Toronto, Paul Dubé, l’ombudsman de l’Ontario, recevait ses homologues des quatre coins du monde. Pour ce deuxième arrêt en sol canadien, le thème 2019 de cette conférence de l’Association internationale des commissaires linguistiques (AICL) était Protéger les minorités linguistiques, bâtir des sociétés plus fortes.
Plus d’une vingtaine de conférenciers et conférencières en provenance d’autant de pays, territoires ou provinces sont venus explorer «le rôle crucial des ombudsmans et des commissaires linguistiques en tant qu’éléments indispensables à l’intégration sociale, à la consolidation de la paix et à la prévention des conflits dans les sociétés multiethniques et multilingues pour assurer la protection des communautés linguistiques minoritaires».
Quelque 225 personnes sont venues assister aux diverses conférences. L’évènement a réuni des ombudsmans, commissaires linguistiques, experts des droits linguistiques et défenseurs des langues minoritaires du monde entier et du Canada pour discuter sur la façon de préserver et de protéger les langues minoritaires.
Outre les allocutions des conférenciers d’honneur comme Roger Jones, conseiller en politiques au bureau du chef national de l’Assemblée des Premières Nations, Fernand de Varennes, rapporteur spécial de l’ONU sur les questions relatives aux minorités, et Richard Wagner, juge en chef de la Cour suprême du Canada, certains thèmes abordés méritent une attention particulière.
Parler gallois ou catalan au 21e siècle
Les médias sociaux donnent parfois l’impression que des langues comme le gaélique, le breton (voire le français) ont peu de chances de s’épanouir sur des plateformes comme Twitter ou Instagram. L’anglais semble monopoliser tout l’espace.