Tel qu’il s’est engagé à le faire dans son programme électoral, le gouvernement Trudeau va reconstituer le Programme de contestation judiciaire (PCJ) qui, à deux reprises, a été aboli par des gouvernements conservateurs.
«Les Canadiens qui n’en auraient pas les moyens devraient être en mesure d’aller en cour pour tester la législation gouvernementale.» C’est ce que la ministre fédérale de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a affirmé (en anglais) le 12 août dernier alors qu’elle prononçait l’allocution principale lors de la plénière d’ouverture de la Conférence juridique 2016 de l’Association du Barreau canadien (ABC), à Ottawa.
Avec sa collègue Mélanie Joly, ministre du Patrimoine canadien, elle travaille présentement au retour d’une version moderne du PCJ, lequel a joué un rôle prépondérant dans l’obtention des droits linguistiques et des droits à l’égalité.
Voici en quelques phrases un résumé de l’historique de ce Programme.
Sous les pressions de partisans réformistes, le gouvernement Mulroney abolit le PCJ. Au cours de la campagne électorale de 1993, la première ministre Kim Campbell reconnaît que l’abolition du PCJ est une erreur et promet de le rétablir alors que cette promesse fait déjà partie du programme du Parti libéral. C’est le gouvernement Chrétien qui, en 1994, rétablit le PCJ.