Dans une campagne électorale, comme celle que nous connaissons présentement, deux éléments clés interviennent, que l’on peut résumer en deux mots: le fond et la forme. Le fond, c’est évidemment les idées, les programmes, la vision du Canada que proposent, théoriquement, les chefs de parti et leurs candidats. La forme, c’est l’apparence que ces mêmes personnages se donnent ou veulent donner.
Une récente étude publiée en octobre 2005 par le professeur Daniel Hamermesh de l’Université du Texas montre que si la beauté peut n’être que superficielle, elle peut suffire à remporter un scrutin. Il a étudié l’élection des responsables d’un groupe professionnel, l’American Economic Association, entre 1996 et 2004. Il en ressort que les candidats à une élection ont 56% de chance de gagner s’ils sont beaux, contre 44% pour leurs rivaux moins séduisants.
«Être beau aide de manière très claire, et encore plus les hommes que les femmes», indique ce spécialiste de l’étude des effets de la beauté dans différents domaines.
On comprend donc que les candidats aux élections, et surtout les chefs de parti, s’entourent de conseillers, non seulement pour la rédaction de leurs textes ou pour répondre aux questions, mais également pour soigner leur image, surtout lors des apparitions à la télévision: costume, cravate, coiffure, maquillage, etc., ainsi que les gestes à faire ou à ne pas faire.
Mais que reste-t-il de tout cela au fil du temps, même si l’élection est remportée, si le chef d’un parti devient premier ministre? Le fond l’emporte-t-il sur la forme? Rien n’est moins sûr.