Les candidatures pour Créateurs en série 2025 sont ouvertes

Créateurs en série
Une scène de la série Ainsi va Manu, à TFO, à laquelle Ania Jamila a collaboré comme productrice, aidée par le programme Créateurs en série. Photo: courtoisie
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Publié 22/10/2024 par Soufiane Chakkouche

À l’heure où les budgets pour la production télévisuelle et la scénarisation se réduisent comme peau de chagrin, il existe un programme s’adressant également aux créateurs francophones en situation minoritaire qui n’a de cesse de se développer en augmentant l’enveloppe budgétaire qui va avec. Il s’agit du programme Créateurs en série initié par TV5 et Unis TV, et dont l’appel à candidatures touche à sa fin le 15 novembre.

Avec plus de 90 projets menés à terme et une centaine de prix internationaux raflés depuis sa création il y a 17 ans, le programme Créateurs en série demeure l’un des rares à offrir un financement à six chiffres pour les projets retenus des jeunes créateurs émergents, ainsi qu’une mise en ligne sur TV5Unis et une diffusion télévisuelle sur Unis TV.

Créateurs en série
Le logo de Créateurs en série.

Un budget multiplié par 10

S’adressant aux créateurs francophones de tout le pays, Créateurs en série a vu le budget alloué pour chaque projet de production passer de 40 000 $ lors de la création du programme à 400 000 $ depuis quatre ans.

«Cette évolution a été pensée dans l’intention de donner des chances réelles, tangibles et concrètes à des créateurs pour acquérir de l’expérience avec un soutien créatif, administratif et un appui financier pour des personnes en production et également en développement. En somme, notre mandat est de participer à la professionnalisation de la relève», développe Véronique Légaré, cheffe des contenus à TV5 Québec Canada.

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Véronique Légaré.

Pas seulement une histoire d’argent

Par ailleurs, pour accompagner ce décuplement pécuniaire, les responsables du programme ont jugé bon de changer le nom de celui-ci, passant de FondTV5 à Créateurs en série. Et pour cause, à en croire Véronique Légaré, ce programme ne consiste pas seulement en un financement pur et dur.

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«Il est vrai que les lauréats bénéficient d’argent, mais il ne s’agit pas uniquement d’un fond, mais d’un programme avec appui, accompagnement et mentorat. On essaie de se mouler à chaque créateur pour l’accompagner d’une façon individualisée selon ses besoins et ses connaissances afin d’optimiser son projet et surtout pour propulser sa carrière d’une manière objective», explique-t-elle.

Et Ania Jamila, une habitante de Niagara et ancienne participante à ce programme, de confirmer: «On ne nous donne pas juste de l’argent, c’est un programme où on est définitivement mentoré avec un vrai travail d’encadrement et de suivi. Il existe d’autres programmes qui donnent de l’argent et des commentaires, mais Créateurs en série c’est plus que ça.»

À titre informatif, Ania Jamila a participé à deux reprises à ce programme, une fois en tant que productrice et la seconde en tant que scénariste, réalisatrice et coproductrice. Intitulée Ainsi va Manu, sa série issue de Créateurs en série a été portée à l’écran avec une deuxième saison diffusée à TFO cette année.

Créateurs en série
Ania Jamila. Photo: Catherine Giroux

Réseautage et professionnalisation

De surcroît, ce programme permet d’acquérir un autre avantage pour les participants, celui du réseautage ô combien important dans cette industrie.

«Créateurs en série nous aide à passer d’un niveau d’amateur à un niveau professionnel et de rencontrer de grands professionnels du secteur. C’est important pour les personnes émergentes comme moi qui ont un peu d’expérience, mais qui n’ont jamais été diffusés à la télé ou sur de grandes plateformes», avoue Magalie de Genova, une Torontoise qui participe au programme avec un projet de série en préproduction actuellement.

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Magalie De Genova.

Sur ce dernier point, Véronique Légaré persiste et signe: «Les participants bénéficient aussi d’une relation privilégiée avec des professionnels, comme des réalisateurs d’expérience qu’on connait où qu’ils peuvent rencontrer sur les plateaux de tournage, et ce afin de collaborer ensemble dans le futur au-delà de la production pour laquelle ils ont été choisis.»

Le défis de dénicher des créateurs francophones en situation minoritaire

Toutefois, si ce programme semble rencontrer un certain succès avec une centaine de candidatures déposées chaque année, il n’en demeure pas moins que ses responsables trouvent quelques difficultés à le faire connaître hors du Québec et à attirer les créateurs francophones en milieu minoritaire.

Et ce malgré la promesse d’appuyer chaque année au minimum une production et deux projets de développement exclusivement provenant de l’extérieur du Québec.

«Même si on a de plus en plus de projet qui nous parviennent de créateurs francophones en situation minoritaire, c’est quand même une bataille qui est renouvelée chaque année pour les rejoindre», confesse Véronique Légaré.

Et de modérer: «Il est vrai que les créateurs francophones en situation minoritaire sont moins nombreux, mais quand on réussit à les trouver, les productions qui en émane sont d’une qualité remarquable et tout le monde en parle. Avec Créateurs en série, on a aussi une mission précise de dénicher d’abord ces talents-là.»

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Voilà qui sonne comme un appel du pied pour les créateurs franco-ontariens en général et franco-torontois en particulier.

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