Les arts martiaux mixtes 
débarquent en Ontario

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Publié 31/08/2010 par Vincent Muller

«Ce n’était qu’une question de temps», selon Shaun McErlean, directeur du développement commercial pour W-1, à propos de l’annonce par le gouvernement de l’Ontario de lever l’interdiction des combats d’arts martiaux mixtes. Bien que basée à Newmarket, Ontario, W-1 ne pouvait organiser des combats qu’en dehors de la province, principalement au Québec où les arts martiaux mixtes sont déjà autorisés.

Le premier combat professionnel d’arts martiaux mixtes en Ontario pourrait avoir lieu en 2011. L’Ontario ne fait que répondre à la popularité de ce sport, mélange de plusieurs arts martiaux, comme son non l’indique, qui était déjà autorisé dans six provinces canadiennes et 46 états américains.

Le commissaire aux sports de l’Ontario va à présent travailler avec les promoteurs de combat et les athlètes pour s’assurer du respect des licences et des normes de sécurité en place avant que se tiennent les premiers combats professionnels. Le type de licence devrait être le même que pour la boxe et le kickboxing.

Théoriquement, les règles appliquées devraient être les mêmes que celles adoptées dans l’état du New Jersey, qui sont les plus répandues en Amérique du Nord.

Cependant, des consultations avec le personnel médical, la communauté sportive, le public, les entreprises et les promoteurs auront lieu avant la décision finale.

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«Ce serait fantastique d’avoir les règles du New Jersey qui sont celles utilisées par le Québec, ça nous éviterait de faire des ajustements puisque c’est avec ces règles que l’on travaille», explique le directeur du développement commercial de W-1.

Mais quelles que soient les règles adoptées, les amateurs et professionnels en Ontario se réjouissent: «Ce sera énormément bénéfique pour nous», lance Shaun McErlean, «On est vraiment excités de pouvoir organiser des combats à côté de chez nous», explique-t-il.

W-1 organise six combats par an, habituellement au Québec, à Gatineau, Laval et Montréal excepté pour le prochain qui aura lieu à Halifax en octobre prochain.

«Ça ne changera probablement pas pour les gros combats, on continuera à en organiser six par an, mais par contre on pourra se concentrer sur l’organisation de compétitions, avec des vainqueurs qui iront dans les plus gros shows.»

Pratiqué clandestinement

La popularité de ce sport en aurait même incité certains à organiser des combats en profitant d’une faille dans la législation: «On a été approchés par des personnes qui voulaient organiser des combats dans les réserves. On sait que ça s’est fait, mais ça nous intéressait pas, on savait que ce n’était qu’une question de temps avant que ce soit autorisé, il valait mieux attendre plutôt que d’être dans le collimateur de la commission», livre Shaun McErlean.

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Souvent organisés dans des arènes de hockey, les combats peuvent attirer autour de 4000 spectateurs. Les membres de W-1 estiment entre 400 et 1000 le nombre d’Ontariens se déplaçant jusqu’au Québec pour assister à leurs évènements.

Et contrairement à ce que l’on pourrait s’imaginer, ce sport touche un public très large: «Quand on a commencé on pensait voir un public composé essentiellement d’hommes de 18 à 45 ans, mais on a vite constaté que ça intéressait vraiment tout le monde».

Les spectateurs qui auront moins de chemin à parcourir pour assister aux combats ne sont pas les seuls avantagés.

En effet, si rien n’empêchait les athlètes ontariens de s’entraîner avec toutes les protections adéquates, l’interdiction de combattre en Ontario, qui les obligeait à se déplacer, demeurait un frein à leur progression par rapport à ceux des provinces où les combats étaient autorisés: «Au Québec il y a plus de promotion, plus de combats donc les athlètes ont plus d’expérience. Ceci va permettre de relever le niveau des Ontariens», se réjouit Shaun McErlean.

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