Léonard de Vinci : déjà 500 ans

Tout le monde connaît La Joconde, ayant vu une de ses reparutions sur Internet, dans une revue, un journal, un livre d’art ou d’histoire, ou de quelque autre façon, ou pour l’avoir vue en réalité au Musée du Louvre à Paris.

Protégée de la proximité des visiteurs par une balustrade, elle est à l’abri dans un édicule vitré qui la protège maintenant d’un vol (en 1911) ou d’une dégradation (1956), des vibrations, des variations d’humidité et des changements de température.

Car La Joconde, ce chef-d’œuvre de Léonard de Vinci, a bien été volée le 22 août 1911. Ce n’est que deux ans plus tard qu’un antiquaire italien reçoit une lettre d’un inconnu qui lui propose de rapporter le tableau, «volé, dit-il, par Napoléon et qui ne devra plus sortir d’Italie». L’antiquaire accepte, prévient la police et le voleur italien est arrêté à son arrivée.

Couleur originale

Mais de quelle Joconde parle-t-on? En cette année du 500e anniversaire de la mort du maître, on peut se poser la question.

En effet, Pascal Cotte, ingénieur et fondateur de Lumière Technology, à l’aide d’une caméra spécifique, a proposé une restitution des couleurs originales du tableau. «Mona Lisa dévernie, telle que sortie de l’atelier de Léonard de Vinci.» (Lumière Technology, dossier de presse)

On a déjà vu une Joconde semblable à celle de P. Cotte (voir le journal Le Figaro du 11 janvier), présentée dans L’Express. «Au début de 2012, le musée du Prado à Madrid annonçait que des travaux de restauration récents, réalisés sur une copie de La Joconde détenue par le musée, avaient montré que cette œuvre avait été peinte au même moment que celle de Léonard, et dans son atelier.

C’est l’un des élèves du maître qui aurait exécuté cette Joconde. Le fond du tableau du Prado avait été noirci, si bien que l’on ne voyait pas le paysage identique à celui de l’original.»

Fils de la Toscane

«Depuis des décennies, historiens de l’art, chercheurs, exégètes de l’œuvre de Léonard de Vinci, archéologues, passionnés et amateurs tentent de résoudre les énigmes qui entourent le portrait le plus connu au monde.» ( Le Figaro)

Léonard naît dans la Toscane italienne à Vinci, le 15 avril 1452.

On ne connaît guère les détails de son existence. On sait qu’il a d’abord passé son enfance à Vinci, puis il est devenu l’élève d’un peintre et sculpteur réputé de Florence, Andrea del Verrocchio (1435-1488), auteur notamment d’une remarquable Vierge à l’Enfant.

En France

Léonard exécute ses premiers travaux importants au service du duc Ludovic Sforza à Milan. Puis on le retrouve à Rome, Bologne et Venise avant de partir pour la France, au château du Clos Lucé, au cœur du Val de Loire, dans le centre-ville d’Amboise.

Il y passe les trois dernières années de son existence, invité par son admirateur, le roi François I^er. Il meurt le 2 mai 1519.

«Selon ses dernières volontés, soixante mendiants suivent son cortège vers la collégiale Saint-Florentin du château d’Amboise, où il est enterré. Les ossements attribués à Léonard de Vinci étant supposés placés depuis 1874 sous la pierre tombale de la chapelle Saint-Hubert, dans l’enceinte du château d’Amboise et dominant la ville. Sa tombe fut refaite de 1934 à 1936 par le sculpteur Francis La Monaca.» (Biographie)

Le génie

«Évoquer Léonard de Vinci (1452-1519), c’est d’abord exprimer son affliction: sur les dizaines de peintures et de fresques qu’il a réalisées, une quinzaine seulement sont parvenues jusqu’à nous. Certaines ont disparu, d’autres ont été détruites, beaucoup sont restées inachevées ou incomplètes.»

«Mondialement connu pour La Joconde, La Cène ou sa figuration de L’Homme de Vitruve, le maître fut aussi un inventeur prolifique, un ingénieur et un architecte de génie. Un esprit de la Renaissance par excellence, à la fois poète, musicien de talent, naturaliste, sculpteur, humaniste et scientifique.» (Léonard de Vinci : 500 ans après, ses derniers secrets)

On ne saurait mieux dire pour exprimer ce qui a fait et fait toujours un grand maître mystérieux et prodigieux. On ne peut donner une liste de toutes ses inventions ou réalisations. «La liste de ses machines donne le tournis.» (id.)

Et ses œuvres peintes importantes sont nombreuses, vingt-cinq sans doute dont trois ou quatre perdues. Et une douzaine d’autres font encore l’objet de débats ou de contestations.

Voici quelques titres célèbres en plus de La Joconde. Le Baptême du Chris, 1472-75, L’Annonciation, 1472-75, La Madone à l’œillet, 1478-80, Madonna Benois, 1478-82, La Vierge aux rochers, 1483-86, La Cène,1495-98, La Madone aux fuseaux, vers 1500, La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne, 1508-1516.

Exposition au Louvre

Le Musée du Louvre à Paris organise une exposition consacrée à Léonard de Vinci du 24 octobre 2019 au 24 février 2020.