C’est la même rengaine à chaque rencontre de chefs de gouvernement du Québec et de l’Ontario: les deux provinces centrales du pays traitent plus facilement avec les États-Unis qu’entre elles, même si elles envoient chacune chez l’autre pour environ 40 milliards $ de biens et services; il faudrait améliorer ça…
On n’y a pas échappé à cette première visite, lundi 19 novembre, de François Legault chez Doug Ford, mais le définancement de l’Université de l’Ontario français, doublé de la rétrogradation du commissariat aux services en français, jeudi passé, s’est imposé dans la conversation.
Visiblement malheureux d’avoir à réprimander son homologue ontarien, chez lui, sur le sort des Franco-Ontariens, François Legault a assuré, au sortir de la rencontre, avoir demandé à Doug Ford de «reconsidérer» les deux mesures associées à des compressions budgétaires générales.
Pas d’argent
Il a dit aussi qu’il n’a «pas aimé que l’on compare les francophones, un des peuples fondateurs du Canada, aux Chinois ou aux autres cultures», comme l’aurait fait Doug Ford en rappelant quelques citoyens qui avaient laissé des messages sur son répondeur téléphonique.
Selon des gens qui ont eu cette surprise et qui en ont parlé aux médias, il aurait aussi souligné qu’il n’y a tout simplement «plus d’argent» dans le trésor public, résultat de la mauvaise gestion du gouvernement libéral précédent.