Le sort des gens heureux n’intéresse pas les romanciers ou les dramaturges. Dominique Maisons crée donc le personnage de Rose, l’une des jeunes étoiles les plus brillantes du firmament d’Hollywood, et la plonge dans une intrigue aussi sombre qu’alambiquée qui s’intitule Tout le monde aime Bruce Willis.
En épilogue, l’auteur cite le New York Times du 12 décembre 2017 pour rappeler que seulement 4% des réalisateurs hollywoodiens sont des femmes et que «seuls 27 % des dialogues prononcés dans les grands films de 2016 l’étaient par des femmes». Cet état de la situation teinte carrément le roman.
Mal-être
Dominique Maisons s’acharne à décrire le mal-être de Rose Century sous toutes ses coutures. Son imprésario est un manipulateur, un «salopard cupide» dans le sillon d’Harvey Weinstein et des autres «grands prédateurs angelinos».
Rose a envie d’en découdre avec les normes de Hollywood et de s’adonner à des comportements peu compatibles avec son statut d’icône du grand écran, mais «L.A. peut se montrer d’une cruauté totale envers ceux dont l’apparence ne répond plus à ses standards.»