La notion de «race» et les discours qui l’entourent soulèvent encore les passions dans la société canadienne. Le sujet s’est invité à la 3e édition du Salon du livre afro-canadien (SLAC), qui s’est tenu en ligne du 29 octobre au 1er novembre, et a interpellé trois romanciers franco-ontariens.
La table ronde, organisée par l’Association des auteurs et auteures de l’Ontario français (AAOF), avait pour titre «Et si la race tuait deux fois?».
Il s’agit d’une référence à la thèse soutenue par la sociologue Rachida Brahim à l’Université d’Aix-Marseille en 2017, La race tue deux fois: particularisation et universalisation des groupes ethniquement minorisés dans la France contemporaine, 1970-2003.
Crimes contre les immigrés
Selon l’animateur de l’événement, l’auteur et président du SLAC 2020 Blaise Ndala, cette recherche porte sur les crimes commis contre les immigrés en France entre 1970 et 2003.
Brahim y soutient que la race tue une première fois lors de la violence qu’on fait subir à une personne «racisée», puis une seconde fois en raison du traitement pénal, politique et législatif entourant cette violence.