Savoir bien divertir requiert beaucoup d’audace et cet homme en son temps en avait bien en masse. Armé d’un sens du verbe et de la rime sans comparaison, ou si peu, Jean-Baptiste Pocquelin, plus connu sous le nom de Molière a fait et fait encore les beaux jours du théâtre classique français. Comme Racine, Corneille ou encore Shakespeare, les textes de Molière n’ont pas perdu une miette de leur sens et la question de la femme, et de son éducation, posée dans L’École des femmes ne connaît pas encore de réponse au XXIe siècle. L’Express a rencontré Alain Doom, qui jouera Arnolphe dans la pièce mise en scène par Diana Leblanc et présentée au TfT du 6 au 23 avril prochain.
Une femme qui ne pense pas, qui fait tout ce qu’on veut, qui ne râle jamais et qui ne nous quitte jamais, serait-ce le bonheur?
Si oui, je ne vois pas où trouver l’heureuse élue à part dans des magasins spécialisés où elle coûte 50 dollars de latex.
Celle là, vous pouvez la garder longtemps et elle ne se battra pas avec vous pour savoir chez qui aller dîner le samedi soir.
Pour Arnolphe, le bonheur se trouve dans une jeune fille de quatre ans que l’on place au couvent pour lui apprendre à coudre, à prier mais surtout pas à réfléchir. Comme ça, quand il l’épousera, elle sera tout acquise à lui obéir. Mais l’histoire ne se déroule pas souvent comme prévu et la chute en devient plus douloureuse.