L’ébénisterie relève des métiers d’arts, comme la sculpture ou la tapisserie, avec des grands maîtres ébénistes qui ont laissé leur nom ou leur style dans l’histoire.
Deux métiers travaillent bien le bois, la menuiserie et l’ébénisterie d’art. L’artisan qui œuvre en menuiserie fabrique, dans le domaine de l’ameublement, des articles qui, assemblés convenablement, deviendront des tables, des chaises, des commodes, des étagères et autres pièces en bois brut ou amalgamé, d’un style classique ou original, sans relever de l’art décoratif.
L’ébéniste tire son nom d’un bois précieux, le bois d’ébène de couleur noire, qu’il utilisait avec d’autres bois rares pour la construction de pièces de mobilier. Mais, à la différence du menuisier, il décore l’article en bois par une marqueterie ou un placage de feuilles de bois précieux ou d’éléments en bronze ou autre métal comme l’or ou l’argent, ou en écaille, pour recouvrir le bois d’origine, entièrement ou partiellement, sans oublier les sculptures de celui-ci.
Terminés, ces articles sont des objets d’art, particulièrement lorsqu’ils sont l’œuvre de grands maîtres. On a même pu dire de ce travail qu’il produisait des ouvrages «à caractère plus décoratif qu’utilitaire».
Un art bien discret
En dehors des expositions de fin d’année des écoles d’ébénisterie d’art, celle de Montréal par exemple, comme pour la tapisserie ou même la sculpture, on n’a pas souvent l’occasion d’admirer les productions de maîtres ébénistes dans des expositions qui leur seraient consacrées ou qui présenteraient le style particulier d’une époque.