Voilà plus de 10 ans que l’Organisation des Nations unies (ONU) reconnaît l’eau comme un droit humain. Or, au Canada, on croit nos sources intarissables et on tarde à protéger cette ressource, estiment des experts.
«Au Canada, on a tendance à penser que nous avons de l’eau à l’infini, mais nous avons bel et bien des limites», soutient l’expert en gestion des eaux Hossein Bonakdari, professeur associé à l’Université d’Ottawa.
Maude Barlow, à qui l’on doit cette reconnaissance de l’ONU en 2010, est d’accord qu’il existe au Canada une impression que l’or bleu représente une ressource inépuisable.
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Mythe de l’abondance
«C’est le mythe de l’abondance», martèle l’ex-conseillère principale du secrétaire général de l’ONU sur les questions de l’eau.
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«C’est dans notre littérature, c’est dans nos œuvres d’art. C’est dans nos traditions, dans notre culture. On a grandi en se faisant dire que le Canada est riche de forêts et de lacs magnifiques, et que nous possédons 20% de l’eau de la planète. Cela n’est vrai que si vous drainez chaque lac et chaque rivière. En réalité, nous ne possédons que 6% à 7% de l’eau douce accessible.»