Le vélo-boulot dégonfle le stress

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Publié 17/07/2017 par Isabelle Burgun

Vélo, boulot, dodo serait un mode de vie à adopter pour lutter contre le stress, d’après une récente étude québécoise.

Si les chercheurs n’ont pas vu d’effet remarquable sur l’humeur des travailleurs qui avaient choisi ce mode de transport, les cyclistes ont toutefois témoigné en commençant leur journée de travail d’une diminution de stress.

«On parle de rouler en ville, là où le niveau de stress est plus important, et malgré ça, l’effet positif sur le stress est indéniable», annonce le chercheur de l’École de gestion John-Molson de l’Université Concordia, Stéphane Brutus.

Soupçonnant que les cyclistes étaient moins stressés à leur arrivée au travail que ceux qui effectuaient le trajet domicile-travail en voiture, le chercheur a demandé à son équipe de recherche d’interroger 123 employés se déplaçant à vélo, en voiture ou en transport en commun, sur leur niveau de stress dans les minutes suivant leur arrivée.

Double avantage

Aller au gym avant d’aller au travail pourrait sans doute avoir un effet similaire sur le stress qu’un déplacement à vélo vers le lieu de travail, indique le chercheur. «Mais substituer une heure de transport par une heure d’activité physique modérée combine deux avantages: ça diminue le stress et ça fait gagner du temps», souligne-t-il.

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L’influence du vélo sur l’humeur des travailleurs n’a cependant pas été démontrée dans cette étude. Selon le chercheur, «puisque l’humeur des travailleurs fluctue au cours de la journée et qu’elle est même influencée par la météo, afin de limiter ce facteur, la prise de données a été effectuée lors d’une journée ensoleillée»…

Choix de vie active

Cycliste toutes saisons, Stéphane Brutus croit aussi que les mordus de la petite reine forment une catégorie différente de personnes. «Ce sont des gens différents qui ont fait un choix de vie active et sont en meilleure condition physique que les autres. Ce sont aussi des personnes qui composent mieux avec le risque, tel que celui de faire du vélo en ville», ajoute-t-il.

Car, malgré de nombreux bons points du côté de la multiplication des pistes cyclables, nos villes ne sont  pas encore aussi sécuritaires que certaines villes européennes. De nombreux aménagements sont encore à faire, selon le chercheur-cycliste pour diminuer les tensions liées à la vie urbaine et au partage de la route.

«Ici, c’est encore un peu le Far West, mais on n’a pas le choix de progresser pour faciliter ce moyen de transport. Il y a de tellement de bénéfices personnels, sans compter l’amélioration de la santé de ceux qui pratiquent le vélo en ville.»

Bon pour le cerveau

Louis Bherer, chercheur et titulaire de la chaire de recherche du Canada sur le vieillissement et la prévention du déclin cognitif, marche matin et soir pour aller travailler.

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«L’exercice physique régulier améliore sans aucun doute la gestion du stress. Et plus on vieillit, moins nous sommes résistants au stress.»

Des études ont en effet démontré que l’exercice physique est bon aussi pour les facultés cognitives, et ce, à tout âge.

«Les personnes actives ont de meilleures performances que ceux qui ne le sont pas. On constate aussi, au bout de quelques mois seulement, une nette amélioration des fonctions cognitives chez les sédentaires qui se mettent à bouger», relève le chercheur.

«Sur quelle distance? À quel rythme? Si l’on veut voir des améliorations, il est nécessaire d’avoir un rythme modéré d’exercices physiques pendant environ 2 heures par semaine», avance-t-il.

Auteur

  • Isabelle Burgun

    Journaliste à l'Agence Science-Presse, média indépendant, à but non lucratif, basé à Montréal. La seule agence de presse scientifique au Canada et la seule de toute la francophonie qui s'adresse aux grands médias plutôt qu'aux entreprises.

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