Le tourisme expérientiel gagne en popularité au Témiskamingue

Randonnée en motoneige autour du lac Temiskamingue.
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Publié 25/01/2020 par Marc Dumont

Nicole Guertin et Jocelyn Blais ont trouvé une niche fort intéressante lorsqu’ils ont commencé à s’intéresser au tourisme expérientiel. Ils partageront désormais le savoir acquis avec des entrepreneurs francophones du Témiskamingue ontarien, via des formations et ateliers financés par le gouvernement provincial.

«Après avoir proposé aux touristes nos activités de présentations historiques et de ponton ou de kayak sur le lac Témiscamingue, on s’est vite rendu compte que ce n’était pas assez. Il fallait augmenter les expériences à leur offrir», constate Nicole Guertin, copropriétaire de l’auberge Les Suites des Présidents à Haileybury.

Nicole Guertin devant son auberge.

50 000 $ du PAFO

Pour offrir des formations en français sur le tourisme expérientiel dans le Témiskamingue, l’entreprise a obtenu 50 000 $ du Programme d’appui à la francophonie ontarienne (PAFO) du ministère des Affaires francophones de l’Ontario.

D’autres partenaires s’associent au projet à la hauteur de 50 000 $: le centre culturel Artem, l’association touristique Northeastern Ontario Tourism, les Entreprises Témiskaming et la municipalité de Temiskaming Shores.

Cette dernière ajoute 10 000 $ au projet, y voyant un outil de développement de la communauté. «Le tourisme expérientiel devrait attirer plus de gens et sera disponible à toutes les autres formes d’hébergement», estime James Frank, agent de développement à Temiskaming Shores.

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Temiskaming Shores

Un métier de passion

«Les touristes veulent plus que des lieux ou des musées à visiter. Les touristes qui viennent au Témiskamingue veulent rencontrer les gens d’ici», précise Nicole Guertin. Soirées historiques, chasse au trésor ou randonnée en raquettes, toutes les raisons sont bonnes pour se glisser dans le quotidien des résidents.

«Les formations visent à développer la bonne façon de vendre ces expériences», ajoute James Frank. À la première rencontre, 45 personnes ont manifesté de l’intérêt. De ce nombre, 24 sont prêts à développer une expérience: 12 en français et 12 en anglais.

Nicole Guertin insiste  «Ce sont des gens passionnés par leur activité et qui sont prêts à la partager avec des inconnus en visite dans la région. Ce qui intéresse les touristes, c’est de rencontrer des experts locaux dans leur champ d’activité. Ces expériences seront aussi ouvertes aux gens de la région ou aux nouveaux arrivants qui veulent trouver des façons de s’intégrer au milieu.»

Une activité populaire: la chasse au trésors historiques.

Répertoire et formation

Un répertoire de tourisme expérientiel à Temiskaming Shores sera créé sur la plateforme Airbnb. Il pourrait comprendre la visite d’un rucher, d’une ferme de bison ou encore d’un site de la région comme Devil’s Rock.

Au cours de cette randonnée, le guide mettrait en valeur la géologie, la botanique, le folklore local, l’origine du nom, etc.

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La moitié de la formation de 12 heures est consacrée au développement de l’expérience touristique: sa description, sa durée, les dates et autres paramètres.

Trois heures sont consacrées au marketing et les trois dernières portent sur la gestion de l’expérience: l’accueil, les assurances, la gestion du groupe de touristes. Nicole Guertin veut s’assurer de couvrir tous les aspects.

Le lac Temiskamingue, source de la rivière des Outaouais, marque la frontière Ontario-Québec.

Des bénéfices considérables

Le tourisme expérientiel nécessite d’ordinaire peu d’investissements, puisque la personne qui décide de s’y lancer exerce déjà elle-même l’activité par passion.

Le revenu d’appoint généré peut être intéressant, tout autant que l’aspect humain d’accueillir des touristes de partout.

Un autre aspect non négligeable: la reconnaissance de la communauté envers ceux qui mettent leur cœur pour faire rouler l’économie locale.

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Nicole Guertin ne cache pas son enthousiasme. Elle n’a pas encore terminé la formation au Témiskamingue qu’elle a déjà des demandes d’autres communautés dont Hearst et Kapuskasing.

«Nous sommes convaincus des gains pour toute la communauté et ça placera le tourisme à Temiskaming Shores en tête de peloton de plusieurs régions du nord-est de l’Ontario», confirme James Frank.

La lac Temiskamingue dans le nord-est ontarien et le nord-ouest québécois.

Auteur

  • Marc Dumont

    L’Initiative de journalisme local est financée par le gouvernement du Canada et gérée par l'Association de la presse francophone.

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