Au printemps 2017, le Théâtre français de Toronto célébrera le 50e anniversaire de sa fondation. À cette occasion, Paul-François Sylvestre retrace l’histoire de cette institution phare de la francophonie torontoise dans un essai intitulé Cinquante ans de «p’tits bonheurs» au Théâtre français de Toronto. L’auteur répond aux questions de L’Express.
Le Théâtre français de Toronto (TfT) s’est d’abord appelé le Théâtre du P’tit Bonheur (TPB). Qui en sont les fondateurs?
Il faut plutôt parler des fondatrices, car le TPB fut une initiative de la Fédération des femmes canadiennes-françaises de la paroisse du Sacré-Cœur, en 1967, pour célébrer le centenaire de la Confédération canadienne. Ces femmes ont présenté des saynètes de Félix Leclerc, tirées du P’tit Bonheur. Le nom est resté et une troupe est née. Elle est devenue le plus ancien théâtre professionnel de langue française en Ontario.
Les pièces de Molière et de Michel Tremblay ont souvent fait partie d’une saison théâtrale. Est-ce que d’autres dramaturges ont été aussi choyés?
Des pièces de Molière et de Tremblay ont été présentées respectivement 27 et 21 fois. Jean Barbeau a été joué sept fois, Jean Marc Dalpé quatre fois, Antonine Maillet et Évelyne de la Chenelière trois fois. Sans risquer de se tromper, on peut affirmer que Molière et Tremblay sont les deux chouchous du TPB/TfT.