La question de la partisanerie des sénateurs canadiens a refait surface dernièrement. Huit ans après une réforme qui devait poser les jalons d’une Chambre haute plus indépendante des partis politiques, la question se pose: est-ce que ça fonctionne réellement?
La nomination de Victor Boudreau au Sénat a fait sourciller quelques commentateurs à cause de son passé de ministre libéral au Nouveau-Brunswick.
L’Acadien est d’ailleurs loin d’être le seul sénateur nommé après la réforme ayant un passé libéral. Clément Gignac était ministre libéral au Québec. Pat Duncan était première ministre libérale du Yukon.
Le Sénat compte aussi dans ses rangs d’anciens candidats du Parti libéral du Canada (PLC). Michèle Audette, par exemple, a fait campagne pour la formation en 2015; Bernadette Clément en 2011 et en 2015.
Selon le leader conservateur à la Chambre des communes, Andrew Scheer, «Trudeau a menti aux Canadiens en disant qu’il rendrait le Sénat indépendant et non partisan».