Cinq cents titres par année pendant 20 ans au Québec. De 20 000 à 30 000 exemplaires par livraison! De quel phénomène s’agit-il? Du roman d’amour à 10 sous.
Marie-Pier Luneau et Jean-Philippe Warren en font une analyse détaillée dans L’Amour à 10 sous. Le roman sentimental québécois de l’après-guerre.
De la littérature de gare
Boudés par les libraires, ces fascicules de 32 pages étaient vendus dans les kiosques à journaux, les tabagies, les pharmacies, les gares, les épiceries et les diners (restaurants). Comme ils coûtaient 0,10 $, ils ont été baptisés «romans à dix sous» ou «romans à dix cennes».
«Le succès de cette forme littéraire est aussi phénoménal qu’unique dans l’histoire de l’édition au Québec.»
Les Éditions Police-Journal
L’ouvrage de Luneau et Warren se base uniquement sur la production des Éditions Police-Journal (P-J), et pour cause puisque le catalogue de P-J comprend 5 500 titres répartis en 8 collections et publiés entre 1940 et 1960.