C’est pour endiguer la propagation des service clubs américains – Lions, Rotary et Kiwanis – que le mouvement Richelieu a vu le jour en 1944, d’abord à Ottawa, puis ailleurs au Canada, ensuite en Europe et en Afrique.
On voulait offrir «un contrepoids bien franco-catholique» de culture masculine, selon Serge Dupuis, auteur de l’essai intitulé Le Canada français devant la Francophonie mondiale – L’expérience du mouvement Richelieu pendant la deuxième moitié du XXe siècle.
Contrairement à l’Ordre de Jacques-Cartier et à la Fédération nationale des Sociétés Saint-Jean-Baptiste, le Richelieu évite dès le départ de créer des structures provinciales.
Comme le siège social est à Ottawa, l’élite locale a souvent une courte majorité au comité exécutif, et ce même lorsque les cercles québécois seront plus nombreux. En optant pour une approche axée sur «la consolidation de la Francophonie», le Richelieu a évité de s’enliser dans des débats sur le nationalisme, le souverainisme et le fédéralisme.
Créés respectivement en 1905, 1915 et 1917, les mouvements Rotary, Kiwanis et Lions étaient responsables de neuf service clubs sur dix aux États-Unis.