Les Québécois accélèrent leur anglicisation, à l’image des Acadiens et des Franco-Ontariens, avertit un statisticien et professeur retraité de l’Université d’Ottawa.
Charles Castonguay a beau être à la retraite, il n’a pas cessé de compiler les données de Statistique Canada. Il les analyse dans son dernier ouvrage, «Le français en chute libre: la nouvelle dynamique des langues au Québec».
Le professeur émérite a suivi la tendance de la langue française au Canada pendant toute sa carrière. Dans son plus récent livre, il décortique les études de Statistique Canada sur la langue maternelle déclarée par rapport au réel usage de la langue, dans les recensements de 2001, 2006, 2011 et 2016.
«L’Outaouais, de la petite bière»
«Non seulement le français recule, mais l’anglais progresse de plus en plus rapidement», dit-il. La première région du Québec touchée par cette bilinguisation galopante est la ville de Montréal.
«Du jamais-vu dans l’histoire des recensements. On voit un recul du français aussi en Outaouais… mais c’est de la petite bière par rapport à l’Ontario ou l’île de Montréal.»