«Un chômeur, ça ne vaut pas cher. Une famille dans la misère non plus.» Voilà la réalité québécoise des années 1930, que Marc Ménard peint avec brio dans le roman Un automne rouge et noir.
L’histoire se déroule entre le début octobre et la mi-novembre 1936, donc quelques années avant la Seconde Guerre mondiale. Le personnage principal est Stanislas (Stan), 18 ans, chômeur à Montréal. Il vit avec sa mère et sa sœur, prenant tous les moyens afin de se substituer à la figure de son père décédé.
Démocrates et fascistes
Au fil des chapitres, Stan essaie de comprendre le sens de démocratie libérale, de communisme, de corporatisme et d’autres régimes politiques. Nous sommes dans le Québec de Maurice Duplessis et ce dernier est décrit comme «un fasciste déguisé en avocat conservateur [qui] baise le cul du cardinal».
Adrien Arcand est chef du Parti national social chrétien. Il est un ardent défenseur du fascisme, «seule force capable de nous guérir des maux de la démocratie et de prévenir le désastre du communisme».
Corruption généralisée
Un ami de Stan en fait son partenaire pour le transport et la livraison de drogues. Facile, rapide, payant. Mais aussi illégal, bien entendu.