Le projet de loi C-11 modifiant la Loi sur la radiodiffusion a été déposé en Chambre le 2 février par le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez.
Décrit comme une «très grande avancée» par certains acteurs du monde culturel, car il fait une place aux communautés linguistiques minoritaires, le projet de loi est décrié par d’autres puisqu’il délaisserait les radios communautaires.
Négocier avec Netflix, YouTube, Spotify…
En vertu d’une promesse électorale des libéraux, le ministre du Patrimoine canadien avait 100 jours pour déposer son projet de loi sur la radiodiffusion à la Chambre des Communes, un délai qu’il a respecté le 2 février.
C-11 reprend le flambeau de son prédécesseur, le projet de loi C-10, porté lors de la dernière législature par l’ancien ministre du Patrimoine canadien, Steven Guilbeault. Le projet est mort au feuilleton à la dissolution du Parlement l’été dernier après avoir suscité de vives critiques quant à la protection des contenus francophones.
De manière générale, le projet de loi C-11 a pour objectif de faire contribuer les plateformes comme Netflix, YouTube ou Spotify à la création de contenu canadien. Ce serait au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) de veiller à négocier avec chaque plateforme le montant de leur contribution, selon le modèle d’affaires.