Professeur de musique au collège français, Francis P. Ubertelli a tout d’un artiste à l’âme révolutionnaire. Perdu dans ses méditations sans fin sur le monde, il exprime à travers l’art ce qui le dérange dans les sociétés contemporaines. Son premier roman publié, Le Dernier Apocryphe, récit anagogique, nous offre sa vision pessimiste mais captivante du monde et force à la réflexion.
Le contexte du livre nous est bien connu puisqu’il s’agit du 12 septembre 2001, lendemain d’un triste épisode de l’histoire. L’auteur va se servir de ces faits pour construire un roman sur l’amitié et ses failles.
Le personnage principal, qui mène une vie d’ermite dans son appartement à Bruxelles, ne sait rien du monde contemporain, de ce qu’il se passe autour de lui. Au lendemain de l’attentat des tours jumelles, il va à l’aéroport chercher son ami d’enfance. Là, il se rend compte que celui-ci est impliqué dans l’attentat de New York. Leur amitié sera alors remise en question et le personnage, enfermé chez lui, va commencer un périlleux voyage dans les méandres de son être.
L’histoire d’un solitaire
«Ce livre est le récit dense et exigeant d’un solitaire, claquemuré chez lui depuis des siècles, qui ne comprend pas les choses qu’il voit ni celles dont il entend les échos troublants. Pourtant, il réagira au carnage des tours, dans sa vision du monde, par la prodigieuse transformation de son appartement, dans laquelle il découvrira des réponses édifiantes. Il transforme son appartement comme pour y mieux souffrir», commente Ubertelli, rencontré par L’Express.
Mais sous un aspect romanesque se cache une vision du monde dans la lignée de celle qu’Alain Soral expose dans Comprendre l’Empire. Pour Ubertelli, «les faits du 11 septembre sont des faits mis en scène par les autorités publiques».