Désormais bien installé, le Prix des cinq continents cherche, cinq ans après sa création par l’Organisation internationale de la Francophonie, à mieux se définir.
Ce prix, qui récompense une oeuvre en langue française, a été remis, à la veille du sommet francophone de Bucarest, à la romancière mauricienne Ananda Devi, pour son très beau roman Ève de ses décombres, publié chez Gallimard.
Si ce choix a fait l’objet d’une large unanimité, plusieurs voix se sont fait entendre au sein du jury pour réclamer une réforme du prix.
«Je pense que le prix n’exprime pas ce qu’il devrait être, a expliqué l’écrivain Jean-Marie Gustave Le Clézio. On vient ici en marge de la grande messe francophone, alors que le prix devait être l’instrument d’une rencontre entre ceux qui choisissent la langue française pour écrire.»
Avec 141 ouvrages en lice venus de 31 pays, le Prix des cinq continents jouit d’une visibilité croissante. Accompagné d’une bourse de 10 000 euros (15 000 $ environ) et d’une tournée de promotion du lauréat dans les différents salons francophones, il assure aussi à celui qui le remporte un vrai rayonnement.