Je me sens parfois privilégié d’avoir eu, au secondaire, un cours d’étymologie. Bien sûr, je ne suis pas de l’époque où le grec et le latin étaient enseignés dans les collèges classiques. Mais j’ai quand même eu la chance de fréquenter un collège privé où se donnait encore, en première année du secondaire, un cours d’étymologie. Et c’est l’arrivée du printemps qui m’a plongé dans mes souvenirs de ce cours pour le moins original.
Essentiellement, le cours d’étymologie nous permettait de connaître plusieurs mots grecs et latins qui sont devenus des mots, des préfixes ou des suffixes du français. L’étymologie permettait non seulement de mieux écrire le français, en sachant par exemple que thanatologue s’écrit ainsi, mais de deviner les définitions de certains mots grâce aux ingrédients qui sont entrés dans la recette de sa formation linguistique en français.
Aussi pouvait-on savoir facilement que la biologie était la «science de la vie», ou que l’orthographe était l’art d’«écrire droitement».
L’équinoxe et son étymologie
Un des premiers exemples utiles qu’on nous a donnés était l’étymologie de l’«équinoxe». Parce qu’il vient de aequus, qui signifie «égal», et de nox, noctis, qui signifie «nuit». L’équinoxe est donc la période de l’année où le jour a une durée égale à celle de la nuit.
En fait, c’est un peu plus complexe. Le Dictionnaire historique de la langue française nous dit que le mot «équinoxe» est un emprunt, d’abord sous la forme «equinoction» puis «equinocte», au latin classique «aequinoctium». Ce mot latin est lui-même formé de «aequus» et de «nox, noctis».