Le pouvoir des mots et des notes

La Tangente offre deux lectures de l’auteur français Pascal Quignard

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Publié 15/03/2011 par Lucie Joie

Auteur à succès, Pascal Quignard a reçu le prix Goncourt en 2002 pour son œuvre Les Ombres errantes. Pourtant, beaucoup de personnes méconnaissent cet auteur français auquel nous devons, notamment, la genèse de Tous les matins du monde, film majeur d’Alain Corneau.

Pour le spectacle Coups d’archet, la compagnie La Tangente a choisi de faire la lecture intégrale de deux contes plutôt déconcertants: Etherude et Wolframm et L’enfant au visage couleur de la mort.

Sur scène, les deux comédiens-liseurs Louise Naubert et Raymond Accolas sont accompagnés par Mary-Katherine Finch au violoncelle, instrument qu’affectionne tout particulièrement Pascal Quignard. La place du violoncelle est prédominante dans cette lecture partagée entre une voix féminine et une voix masculine. Il tisse un lien entre le texte et l’imagination de l’auditoire, illustrant ce que la parole nous fait sous-entendre.

Il n’y a pas de décor. Le pouvoir des mots et des notes suffit à créer un univers qui nous amène de surprise en surprise. Louise Naubert explique, lors de la lecture organisée par le théâtre La Tangente à l’Alliance française de Toronto, que pour la compagnie «il s’agissait d’accrocher l’auditeur sans artifice.» Et les réactions de l’auditoire, à la lecture du texte, témoignent d’une mission réussie!

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Louise Naubert poursuit: «Pascal Quignard aime privilégier le rapport entre le texte et le lecteur. On entre dans l’univers d’un auteur par les mots. C’est ce rapport d’intimité entre texte et lecteur qu’il faut préserver dans l’oralité.»

Les deux comédiens ont réussi leur pari en captant l’attention du public d’un bout à l’autre des deux contes. Tel un passage de témoin dans une course de relais, Louise Naubert et Raymond Accolas s’échangent tour à tour la parole, brisant ainsi la monotonie que pourrait engendrer l’écoute d’une seule voix.

Mais ces deux lecteurs ne font que rapporter la parole de Pascal Quignard qui écrit «parce que c’est la seule façon de parler en se taisant.»

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