Auteur à succès, Pascal Quignard a reçu le prix Goncourt en 2002 pour son œuvre Les Ombres errantes. Pourtant, beaucoup de personnes méconnaissent cet auteur français auquel nous devons, notamment, la genèse de Tous les matins du monde, film majeur d’Alain Corneau.
Pour le spectacle Coups d’archet, la compagnie La Tangente a choisi de faire la lecture intégrale de deux contes plutôt déconcertants: Etherude et Wolframm et L’enfant au visage couleur de la mort.
Sur scène, les deux comédiens-liseurs Louise Naubert et Raymond Accolas sont accompagnés par Mary-Katherine Finch au violoncelle, instrument qu’affectionne tout particulièrement Pascal Quignard. La place du violoncelle est prédominante dans cette lecture partagée entre une voix féminine et une voix masculine. Il tisse un lien entre le texte et l’imagination de l’auditoire, illustrant ce que la parole nous fait sous-entendre.
Il n’y a pas de décor. Le pouvoir des mots et des notes suffit à créer un univers qui nous amène de surprise en surprise. Louise Naubert explique, lors de la lecture organisée par le théâtre La Tangente à l’Alliance française de Toronto, que pour la compagnie «il s’agissait d’accrocher l’auditeur sans artifice.» Et les réactions de l’auditoire, à la lecture du texte, témoignent d’une mission réussie!