Le Pérou, un pays riche d’une culture métissée

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Publié 24/04/2012 par Paul-François Sylvestre

J’ai visité plusieurs coins de l’Amérique du Nord et de l’Amérique centrale, mais l’Amérique du Sud m’était inconnue jusqu’à mon récent voyage au Pérou, que j’ai effectué sous l’égide de Traditours. Avec seize Québécois j’ai exploré pendant deux semaines l’Amazonie, les Andes et les trésors incas, dont le célèbre Machu Picchu.

Le nom Pérou dérive de Birú, dénomination d’un cacique ou chef de royaume. Les premiers documents historiques présentent diverses graphies: Virú, Perú ou Pirú. Le plus ancien document juridique attestant la dénomination Pérou remonte à 1529.

Et d’où vient l’expression «ce n’est pas le Pérou»? Jadis, le Pérou offrait des réserves immenses d’or, d’argent et de cuivre. Les colons espagnols pillèrent ces réserves jusqu’à ne plus laisser que quelques paillettes d’or dans les ruisseaux.

Aujourd’hui, on emploie cette expression pour désigner qu’un gain n’est pas énorme, en référence à cette époque où le pays était un véritable eldorado.

Il y a trois langues officielles: l’espagnol (80%), le quechua (17%) et l’aymara (3%). L’anglais est souvent appris comme langue seconde à l’école secondaire. Notre guide national, Richar Zuniga, et presque tous les guides locaux s’exprimaient très bien en français; ils avaient tous suivi des cours à l’Alliance française.

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Les perles du Pérou

Après avoir visité Lima, nous avons mis le cap vers l’Amazonie, région qui représente 60% du territoire péruvien, mais dont la population ne dépasse pas 15%. Dans la forêt amazonienne, certains arbres ont d’immenses racines superficielles (leur profondeur atteint un mètre au maximum). J’ai visité une île aux singes: capucins noirs, capucins blancs (qui sont surtout roux) et singes-araignées.

Le Pérou ne connaît que deux saisons: d’avril à octobre, c’est la saison sèche, suivie de la saison des pluies. À certains endroits, au moment du coucher du soleil, on peut passer de 25°C à 5°C en quelques minutes.

C’est seulement à partir de 4000 m d’altitude qu’on peut voir de la neige. Le Pérou ne connaît pas le ski sur neige, mais à Huacachina, certaines dunes de sable atteignent entre 500 et 1000 m. On y effectue des descentes en ski, sandboard ou dune buggy.

Il existe 3000 sortes de pommes de terre au Pérou. Ce sont les Espagnols qui ont introduit le blé, l’avoine, l’orge, les moutons, les chèvres et les vaches.

Les animaux typiques du Pérou sont le lama, l’alpaga, la vigogne et le guanaco. Les Espagnols appelaient ces animaux «les moutons des Andes». On compte 1,5 million de lamas et trois millions d’alpagas.

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Machu Picchu ou le génie des constructeurs andins

Les touristes affluent au Pérou pour voir la Vieille Montagne ou Machu Picchu.

Selon certains historiens, cette cité inca du XVe siècle aurait été une des résidences de l’empereur Pachacutec; pour d’autres, il s’agit d’un sanctuaire religieux. Les deux usages ne s’excluent pas forcément. En revanche, les experts ont écarté l’idée d’un ouvrage militaire.

Oubliée pendant des siècles, cette ville sacrée perchée sur un promontoire rocheux est considérée comme une œuvre maîtresse de l’architecture inca. Elle fut dévoilée au monde par l’archéologue américain Hiram Bingham en 1911.

Depuis 1983, le site figure sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO et est connu sous le nom de Sanctuaire historique de Machu Picchu. On estime que 70% du site est original et que le reste est de la restauration.

Environ 2 500 personnes par jour foulent le sol du Machu Picchu et des experts craignent que le site passe bientôt de la catégorie «patrimoine de l’humanité» à la catégorie «monument en danger».

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Cet intense trafic et de récents glissements de terrain incitent les experts de l’UNESCO à recommander un maximum de 800 visiteurs par jour.

À 2430 m d’altitude et au milieu d’une forêt tropicale, Machu Picchu a probablement été la création urbaine la plus stupéfiante de l’Empire inca à son apogée: murailles, terrasses et rampes gigantesques sculptent les escarpements rocheux dont elles paraissent être le prolongement.

Cité à vocation religieuse, Machu Picchu est entourée d’une grande muraille défensive. Les édifices facilement identifiables incluent le Temple du Soleil qui enferme en son centre le Rocher Sacré et l’autel, le Temple de la Lune, le Temple du Condor, le Temple aux Trois Fenêtres, une Roche funéraire, le logement du Grand Prêtre, la Maison des Sacerdoces, le palais d’un personnage important et des terrasses agricoles en escalier.

Le site semble avoir été le centre cérémonial et administratif d’une région assez peuplée.

À l’époque, environ un millier de personnes y habitait et elles devaient recourir à l’aide des cités voisines pour s’approvisionner en produits alimentaires.

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La surprenante perfection et la beauté des murs des Machu Picchu, construits de manière à ce que chaque pierre s’emboîte l’une dans l’autre sans ciment, ont donné naissance à de nombreux mythes.

Une légende parle d’une plante magique dissolvant la roche afin de pouvoir l’assembler en forme compacte, ce qui aurait permis d’obtenir un assemblage parfait.

Mais au-delà des mythes et mystères, le véritable enchantement de Machu Picchu réside en ses places, aqueducs, tours d’observation et son horloge solaire, témoins des connaissances, du génie et de la technique des constructeurs andins.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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