Se pourrait-il qu’une simple lettre soit en partie responsable de la propagation de la CoViD-19, avec laquelle nous vivons depuis plus d’un an? Pour aussi étonnant que cela puisse paraître, des recherches semblent donner une certaine crédibilité à cette hypothèse.
Les voyelles inoffensives
Tout d’abord, il faut comprendre un peu la façon dont les lettres, ou plutôt les sons (phonèmes), sont produites. Les linguistes divisent les sons principalement en voyelles et en consonnes.
Pour le français, et bien d’autres langues, les voyelles sont classées comme suit:
- Labialité (position des lèvres) – écartées et arrondies
- Antériorité (position de la langue) – antérieures et postérieures
- Aperture (position de la mâchoire) – très fermées et très ouvertes
- Nasalité (passage de l’air) – nasales (l’air passe par le nez et la bouche) et orales (l’air passe par la bouche seulement)
Grâce aux recherches du professeur Howard Stone, chercheur en génie mécanique à l’université de Princeton, en collaboration avec Manouk Abkarian, chercheur au Centre de biochimie structurale de l’université de Montpellier, nous savons que les voyelles ne contribuent pas pour beaucoup dans la propagation du virus.
À l’aide d’une machine à fumer et d’un faisceau laser, le professeur Stone a pu observer en temps réel le mouvement de l’air lorsqu’une personne parle.