Le monde secret des Mayas se dévoile au ROM

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Publié 29/11/2011 par Annik Chalifour

Le Musée royal de l’Ontario (ROM) a dévoilé la première mondiale de l’exposition Les secrets de la civilisation maya, jeudi 16 novembre, dans le Hall d’exposition Garfield Weston, niveau B2. Cette exposition présentée jusqu’au 9 avril 2012, souligne les grandes réalisations de la civilisation méso-américaine portant sur la période classique maya (250 à 900 apr J.-C.)


L’exposition coproduite par le ROM et le Musée canadien des civilisations en collaboration avec l’Institut national d’anthropologie et d’histoire du Mexique, raconte le mode de vie de la classe dirigeante maya, ses croyances et ses relations avec le reste de la société.


250 artéfacts rares


Les secrets de la civilisation maya propose aux visiteurs, jeunes et moins jeunes, de découvrir les nombreux secrets et mystères entourant cette civilisation ancienne par le biais d’un ensemble d’artéfacts incluant plusieurs objets rares n’ayant encore jamais été vus au Canada et figurant parmi les plus importantes découvertes archéologiques sur la civilisation maya.


Voici un survol de certains aspects de cette exposition remarquable que l’on peut visiter en compagnie d’un guide interprète tous les jours de la semaine dans les deux langues. À noter que les heures d’ouverture seront prolongées du 26 décembre 2011 au 7 janvier 2012.


Près de 250 artéfacts surprenants, notamment des sculptures de grande taille, céramiques, masques et bijoux, font revivre dans toute sa splendeur la période classique de cette ancienne civilisation ayant marqué son plein épanouissement


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L’exposition examine entre autres la vie de cour au sein de vastes cités-États ainsi que les pratiques rituelles de ses membres et leurs prédictions.


Rappelons qu’au XIXe siècle les explorateurs ont découvert les grandes cités mayas enfouies dans les immenses étendues de la péninsule du Yucatán (sud-est du Mexique).


Aujourd’hui, les Mayas occupent une partie du Mexique, du Belize, du Guatemala, du Honduras et El Salvador.


Cités-États indépendantes


L’exposition révèle le fascinant sens de l’adaptation des peuples mayas ayant vécu au sein de jungles luxuriantes, hautes terres, plaines arides, et fait preuve d’une extraordinaire ingéniosité afin d’exploiter un écosystème fragile.


Notons que les grandes cités mayas se sont élevées vers la fin 250 apr J.-C. autour de monuments dédiés aux dieux et rois.


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Les artéfacts démontrent que les cités-États, chacune dirigée par un «divin seigneur», étaient indépendantes; les relations évoluant au gré des guerres, des mariages et des alliances diplomatiques.


Sacrifices humains


Les Mayas organisaient assidûment de grands spectacles populaires; ces réjouissances étaient aussi ponctuées de rites essentiels afin «d’apaiser les dieux et de réaffirmer la légitimité du souverain».


«La mission de l’humanité était de vénérer et nourrir les divinités (le Soleil et le Ciel) afin de maintenir l’équilibre du cosmos», selon les Mayas d’antan, croyant que les dieux s’affrontaient sur la terre.


Certains artéfacts accentuent l’importance des guerres et sacrifices mayas, voués à conquérir les rivaux, recueillir de nouvelles tribus et capturer des prisonniers de haut rang.


Nourriture des dieux


On précise que «les prisonniers de guerre étaient torturés avant d’être sacrifiés par décapitation ou extraction du cœur»; le sang devenait «la nourriture des dieux».


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Plusieurs objets témoignent en outre de la puissance accordée à autrui selon le statut social; costumes et parures déterminaient le rang des individus au sein de la société maya dont, entre autres, de riches coiffures de deux mètres de haut décorées de plumes, fleurs et effigies. Une exposition exceptionnelle, à voir absolument!

* * *

Rappelons que chaque vendredi, au Musée royal, quatre visites guidées sont offertes en français à midi, 14h, 16h et 18h. Ces visites sont gratuites avec le billet d’entrée au musée. Pour ceux et celles qui ne peuvent venir au Musée que les samedis ou les dimanches, une visite guidée est offerte à 14h ces jours-là.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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