Le monde appartient-il vraiment à ceux qui se lèvent tôt? La célèbre phrase, que l’on doit à Benjamin Franklin, ciblait plus précisément la santé, la richesse et la sagesse (early to bed and early to rise makes a man healthy, wealthy, and wise).
Mais cette idée repose-t-elle sur du solide? Si les témoignages sur les avantages de se lever dès le chant du coq abondent, les données, elles, sont minces.
Une étude britannique réalisée en 1998 sur 1229 personnes, en se référant précisément à la maxime de Benjamin Franklin, n’est pas parvenue à démontrer qu’un style de vie particulier — être «du matin» ou «du soir» — influençait la santé, le statut socioéconomique ou les performances cognitives.
La santé des cardiaques
Martin Juneau, cardiologue à la tête de la Direction de la prévention de l’Institut de cardiologie de Montréal, estime plutôt que c’est le nombre d’heures de sommeil qui compte, et non l’heure du coucher ou du lever.
C’est aussi une récente prise de position de l’Association américaine des maladies du cœur, dont la mission est de sensibiliser aux maladies cardiovasculaires et d’en prévenir les risques, abonde dans le même sens. Ses experts recommandent donc un minimum de 7 heures par jour pour maintenir une bonne santé et réduire les risques de maladies cardiovasculaires.