Ancien correspondant à l’étranger pour la BBC, Joseph Hone est surtout connu pour ses romans d’espionnage. On l’a souvent comparé à John le Carré. Son tout dernier livre s’intitule Une ombre au tableau et met en scène un personnage à moitié irlandais, à moitié italien, juif de surcroît, qui a «tendance à croire au destin et aux pressentiments».
Fouillant dans le grenier de sa mère, Ben Contini tombe sur une liste de toiles de maîtres de la Renaissance (Raphaël, Czartoryski) et de rares objets sacrés (calice de Wroclaw, bible de Poznan, reliquaire de Lubin). Il trouve aussi un inestimable nu de Modigliani. Son père aurait-il été impliqué dans le trafic d’œuvres d’art volées par les nazis?
En cherchant à s’enquérir de la provenance du tableau, en cherchant à savoir qui a posé pour Modigliani, Ben et sa nouvelle amie Elsa, également en quête de réponses sur le passé de sa famille, sont entraînés dans une course qui tient du roman policier.
Cette folle et meurtrière escapade les conduit de Dublin aux carrières de marbre d’Italie du Nord, en passant par Paris et la Forêt Noire.
D’une ville à l’autre, d’un pays à l’autre, Ben et Elsa sont constamment traqués. Cette situation permet au lecteur de découvrir la vraie personnalité des protagonistes et de voir comment certaines personnes sont douées pour s’attirer des ennuis. «Les gens s’écrivent un mauvais scénario, et veulent ensuite le mettre coûte que coûte à exécution.»