Le malade imaginaire du TfT: entre tradition et modernité

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 28/04/2015 par Meryl Serthelon

Au Théâtre français de Toronto, il y a deux auteurs fétiches, Michel Tremblay et Molière. Cette année, c’est ce dernier qui est mis à l’honneur pour finir la 47e saison avec la mise en scène du Malade imaginaire, après Les Précieuses ridicules l’année dernière.

340 années nous séparent de l’écriture de la pièce et pourtant, rien ne semble avoir vraiment changé. Les marchands de rêves étaient tout aussi présents qu’ils le sont maintenant.

«C’est incroyable comme ses propos sont encore actuels, les êtres n’ont pas beaucoup évolué côté sentiments», expose Guy Mignault, metteur en scène et directeur artistique du TfT.
«Molière a toujours dénoncé les travers de ses contemporains, on a le devoir de faire pareil pour s’améliorer tout en riant», dit-il. «Cette pièce est la dernière du dramaturge et elle est très bonne.»

Un mariage arrangé, des amours contrariés, une belle-mère cupide et un bourgeois abusé par des imposteurs, voilà tous les ingrédients de Molière pour réussir sa comédie.

Publicité

Si Argan souffre d’une maladie, c’est plutôt d’une hypocondrie aiguë. Quant à son épouse Béline, elle n’attend qu’une chose: que l’une des maladies imaginaires de son époux soit vraie pour mettre la main sur sa fortune après sa mort.

Un an que le projet de mise en scène se prépare. Les huit acteurs sont maintenant en répétitions intensives, avant de faire une pause et de reprendre avant les représentations. «À huit, on joue une quinzaine de personnages. Les acteurs sont très dynamiques», décrit Guy Mignault. «Une véritable pièce ballet avec la musique populaire d’aujourd’hui qui s’adapte à la pièce populaire elle aussi. Le début est plus traditionnel quand la suite de la pièce se laisse aller à une certaine modernité.»

Et de poursuivre: «Je dirais que cette mise en scène est un mariage d’époque. La pièce elle-même est traditionnelle mais s’inscrit dans le contexte de 2015. Nous n’avons ni les moyens ni l’envie d’en faire trop côté accessoires, costumes et décors, c’est un XVIIe siècle light»…

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur