Le jazz torontois se dévoile en photo

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Publié 20/03/2012 par Nourhane Bouznif

Le jazz s’expose à la galerie Pierre-Léon de l’Alliance française jusqu’au 25 avril, à travers des portraits de musiciens et chanteurs photographiés par Mikel Mata. C’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir ceux qui font la scène jazz de Toronto, mais également le travail du photographe Mikel Mata.

Photographe franco-espagnol installé à Toronto depuis quelques années, Mikel Mata a capturé dans son appareil des clichés de chanteurs et musiciens de jazz de passage ou résidant dans la Ville Reine. Intitulée l’instant et l’instantané, cette galerie de portrait est le fruit d’un projet débuté il y a un an par le photographe et sa compagne Samantha Clayton, chanteuse de jazz torontoise.

Toronto Jazz Blog, là où tout commence

Ce projet commun, c’est la création du Toronto Jazz Blog (www.torontojazzblog.ca), un blogue bilingue, mêlant photos et interviews de musiciens et chanteurs francophones et anglophones.

«C’est Samantha qui m’a emmené vers le jazz, raconte Mikel Mata, même si j’en écoutais déjà un peu. Tous les deux on a eu l’idée de créer un blogue pour promouvoir le jazz en ville, mais également mon travail de photographe et celui de Samantha en tant que chanteuse.»

Le jazz était très populaire à Toronto dans les années 50, d’après Mikel Mata. À présent, les lieux qui accueillent cette musique se font plus rares, mais de grands noms du jazz continuent de faire résonner la ville de mélodies au saxophone ou au piano.

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Parmi les artistes rencontrés par le couple, on retrouve des pointures comme Gene Perla, bassiste qui a joué aux côtés de Miles Davis et Nina Simone, ou Billie McBirnie, flûtiste acclamé par le public et la critique.

«Nous avons pu rencontrer les musiciens de façon très directe», raconte Mikel Mata, lui s’occupant des photos et Samantha Clayton d’interviewer les artistes. Derrière son objectif, Mikel Mata photographie également quelques Québécois, dont le pianiste et compositeur Yves Léveillé et le guitariste Éric St-Laurent.

Mises en scène noir et blanc

«Je me suis rendu compte que bien souvent les musiciens étaient photographiés sur scène, en action». Avec son expérience de photographe de mode, Mikel Mata opte pour des portraits mis en scène.

«L’idée de la mise en scène vient spontanément, ça peut prendre 20 minutes comme trois minutes», explique-t-il. Les portraits sont en noir et blanc, un choix évident car «pour moi le jazz c’est noir et blanc», commente-t-il. Sur le blogue, les photos sont publiées sous forme de triptyques, montrant différents points de vue et facettes des artistes.

Pour l’exposition, Mikel Mata a choisi de ne garder qu’un seul des trois clichés, le meilleur selon lui. Bien que mises en scène, les photos présentées à l’Alliance française se révèlent pleines de vie et dévoilent un instant de complicité entre le photographe et son modèle.

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Le noir et blanc et le format carré confèrent aux portraits un côté classe et élégant, qui convient parfaitement au sujet. Le portrait de sa compagne Samantha Clayton en est un exemple saisissant.

L’aventure jazz continue

L’exposition ne signe pas la fin de l’aventure Toronto Jazz Blog, bien au contraire. Après avoir photographié les musiciens torontois, Mikel Mata promènera son appareil photo du côté de Montréal en juillet et de Québec au mois d’août lors de festivals de jazz. Il espère avoir l’opportunité de réaliser un ouvrage de photographies rassemblant portraits de musiciens et clichés de villes canadiennes.

Un projet artistique de grande ampleur, pour lequel le photographe recherche actuellement les financements nécessaires.

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