Dans le cadre du Mois de l’Histoire des Noir-es 2022, et en hommage aux féministes noires qui nous ont précédées, j’ai voulu parler du féminisme noir. Non seulement en vue d’enrichir nos réflexions, mais surtout, de nourrir le savoir des jeunes féministes en devenir.
Le féminisme a toujours été, et demeure, un sujet complexe. Lui ajouter la couleur «noire» ne peut que renforcer la controverse.
Intersectionnalité
Mais il faut remonter aux origines des mouvements de lutte des femmes précurseurs du féminisme actuel.
Ces féministes d’avant l’heure visaient l’amélioration du statut des femmes dans des sociétés où les traditions avaient établi des inégalités fondées sur le sexe et le patriarcat. Il s’agissait des contextes d’avant l’autre grande révolution de pensée qu’est l’intersectionnalité des oppressions.
L’intersectionnalité est une réflexion politique qui a été proposée pour la première fois par l’universitaire afro-américaine Kimberlé Williams Crenshaw en 1989.