Le dynamisme culturel franco-canadien ne se définit pas de la même façon pour les communautés de l’Ouest, de l’Ontario et de l’Atlantique. Par contre, un fait demeure partout: plus il y a d’organismes et d’artistes, plus il y a des liens entre eux, plus la vitalité est forte.
Lancé le 9 mai dans le cadre du Salon du livre du Grand Sudbury, le livre Pour des modèles de diversité : Le dynamisme culturel de la francophonie canadienne en milieu minoritaire présente les résultats d’une recherche sur les raisons derrière la vitalité culturelle et artistique d’une communauté.
Dans l’Ouest: les organismes provinciaux
«Dans l’Ouest et les territoires, ce qui est vraiment le moteur de la vitalité culturelle, ça se passe au niveau provincial et interprovincial. Ce sont vraiment les organismes provinciaux qui vont faire bouger les choses sur le terrain», note la doctorante Lianne Pelletier, une des auteures de la recherche. Les organismes locaux existent, mais sont plus dépendants des organismes provinciaux.
L’explication de ce modèle repose surtout sur la géographie. «La francophonie dans l’Ouest est tellement étendue et éparpillée que c’est difficile d’avoir une concentration [de francophones] suffisamment importante», explique le professeur de sociologie à l’Université Laurentienne de Sudbury, Simon Laflamme. Ils ont donc adopté un modèle qui permet de diffuser les produits artistiques sur de plus grandes distances et même entre les provinces.
En Ontario: le local
«En Ontario, c’est un peu le contraire, c’est le local qui domine», poursuit Lianne Pelletier. L’appui provincial existe aussi, mais il est canalisé par les artistes et les organismes locaux.