«Savoir qu’un assassin est en liberté, voilà la seule chose qui rend la vie irrespirable.» Voilà aussi les dernières lignes du roman Irrespirable d’Olivia Kiernan. Cet assassin est un tueur en série dans les environs de Dublin en 2011. La commissaire Frankie Sheehan se voit confier l’enquête, elle est aussi la narratrice de ce polar.
Les mots «crime, meurtre, homicide, pendaison» reviennent sans cesse. La première victime est une scientifique respectée, puis son mari, ensuite sa maîtresse. Le fil conducteur tourne autour du BDSM, du Dark Web, de la torture et de l’horreur des images. «C’est assez dingue pour être vrai.»
Parallèlement à cette enquête, ou en parenthèse, on suit une autre affaire où la commissaire Sheehan a été attaquée au couteau.
Manipulation affective
Évidemment, les lignes parallèles finiront par se croiser… Entretemps, on voit comment «la manipulation affective peut être une arme redoutable» et comment on peut être coincé au fond d’un trou noir «sans la moindre lueur fugace» pour indiquer une possible sortie.
La résidence du couple assassiné à quelques mois d’intervalle est évidemment scrutée à la loupe. La commissaire ressent une impression trouble, comme si personne n’y a vécu. Tout semble avoir été éviscéré, énucléé, purgé. «Rien de notable ne transpire des briques et du mortier, sinon un sentiment diffus de tristesse.»
L’enquête se déroule dans les années 2010. Les pistes à explorer incluent les courriels envoyés ou reçus et la géolocalisation d’un portable, bien entendu, mais aussi «la manipulation faite femme».