Le concours Tremplin de l’ONF 2011 sacre un Ontarien

À la recherche du passé

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Publié 13/09/2011 par Guillaume Garcia

Le vainqueur de l’édition 2011 du concours n’a pas encore terminé de faire le montage de son documentaire que l’ONF pense déjà à l’an prochain. Le concours Tremplin 2012 vient donc d’ouvrir ses portes. Si comme Richard Leblanc, vainqueur de la zone gérée par le studio Ouest de l’ONF, vous souhaitez faire vos grands débuts de réalisateur, envoyez votre idée de documentaire à l’ONF avant le 25 octobre prochain.


Plonger dans le passé de sa famille et recoller les morceaux d’une histoire marquée par la perte d’un bien immobilier, voilà l’idée qui a séduit le jury du concours Tremplin lorsqu’ils ont retenu le projet pour la victoire finale de l’édition 2011 dans la zone du studio Ouest de l’ONF.


«Richard faisait partie d’une sélection de cinq cinéastes retenus par le jury, composé de membres de l’ONF, mais aussi de Radio-Canada et du FRIC (front des réalisateurs indépendants du Canada). Il avait proposé un concept, en deux trois pages et a finalement suivi un atelier à Toronto, comme tous les autres. Il s’est vraiment démarqué dès le début», explique Anne-Marie Rocher, la coordonnatrice du projet pour le studio Ouest de l’ONF, qui rassemble tout le Canada sauf l’Acadie et le Québec. «Son histoire était personnelle et originale.»


Une histoire de parallèles


Voilà quelques années, Richard Leblanc se lance dans la réalisation d’un documentaire pour CBC, mais se fait flouer par son réalisateur (pas CBC).


Il doit de l’argent et se voit contraint de vendre son condo de Toronto. Originaire du Nouveau-Brunswick, Richard fait instantanément le parallèle avec ses parents, qui avaient dû vendre leur maison mobile voilà de ça 40 ans.


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«Je me posais des questions. L’idée de rechercher la roulotte me hantait. Cette roulotte avait des choses à me raconter», indique le réalisateur de Chez nous.


C’est sa mère qui a entendu parler du concours Tremplin de l’ONF et après avoir postulé il se voit offrir la chance de repartir au Nouveau-Brunswick effecteur un premier travail de recherche.


«Ça m’avait déjà apporté d’autres découvertes. Qu’est-ce que c’est notre chez-nous?»


Revenir parmi siens


Ce retour aux sources, aux valeurs de la campagne, a intrigué le jury de l’ONF. «On est plusieurs à se sentir coupé de nos valeurs. Les gens qui arrivent en ville se coupent de leur milieu. À la campagne ils ont de belles valeurs. Il y a des gens en tension entre ces valeurs et la vie d’Artiste en ville. On était tous sensibles à ça», rappelle Anne-Marie Rocher.


Après l’avoir entouré des meilleurs, l’ONF l’a envoyé tourner, en quatre jours, au Nouveau-Brunswick avec comme fil rouge symbolique, cette histoire de roulotte à retrouver.


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Richard nous raconte le synopsis de son film: «C’est quelqu’un qui a trop rêvé et qui se retrouver parmi les siens pour avoir des réponses, avec le prétexte de la roulotte perdue il y a 40 ans.»


Agent de bord dans la vie, Richard Leblanc se sent ressourcé depuis son retour du Nouveau-Brunswick et pense maintenant au montage, qui aura lieu à Toronto et à la finalisation du projet, qui se fera à Montréal en décembre. «On essaie toujours de faire le lancement dans un festival, souvent au Festival international du cinéma francophone en Acadie à Moncton. Ensuite dans l’année, Radio-Canada diffuse le documentaire et souvent le film fait une petite carrière avant de se retrouver sur le site web de l’ONF», rappelle Anne-Marie Rocher


Pour ceux qui aimerait participer au concours, il faut envoyer un projet, de maximum trois pages à l’ONF, avec pour seule obligation qu’il traite majoritairement de personnages francophones, porteurs d’une idée forte et que le documentaire puisse être tourné eu quatre jours.


«Il faut se démarquer du reportage, avec un vrai point de vue d’auteur et une histoire à enjeux», résume Anne-Marie Rocher. Le concours est ouvert à tout le Canada. Infos: http://blogue.onf.ca/2011/08/31/concours-tremplin-2012/

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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