Lorsque la mésange ressort ses graines de l’endroit où elle les avait cachées, son activité cérébrale est la même que lorsqu’elle les avait cachées. De quoi convaincre les chercheurs qu’ils viennent d’observer le «code-barres» d’un souvenir.
Les mécanismes par lesquels un souvenir revient à la surface sont probablement les mêmes chez ces oiseaux et chez l’humain, mais ils sont encore mal compris.
Certes, les neurosciences ont appris comment un souvenir est «encodé», mais ce qui permet son «rappel» reste mystérieux.
Des souvenirs pour survivre
C’est ce qui a conduit une équipe de l’Université Columbia, à New York, à s’intéresser à la mésange à tête noire (Poecile atricapillus). Comme elle est réputée pour cacher de la nourriture en de nombreux endroits, et que retrouver cette nourriture est vital en temps de pénurie, elle a intérêt à avoir une bonne mémoire.
Dans leur article, prépublié sur le serveur BioRxiv, ils décrivent une expérience faite en captivité avec 5 mésanges, dans un endroit assez grand pour compter jusqu’à 128 lieux où l’on pouvait cacher des graines.