Le Canada doit réviser sa législation pour assurer que les migrants en situation irrégulière aient accès aux soins essentiels de santé, afin de prévenir un risque prévisible pouvant résulter en une perte de vie.
C’est la conclusion à laquelle en sont arrivés, le 24 juillet dernier, les membres du Comité des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies en examinant les faits présentés par Mme Nell Toussaint, révélant des violations par le Canada des articles 6 (le droit à la vie) et 26 (toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droit sans discrimination à une égale protection de la loi) du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Le Pacte international et le Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques sont en vigueur depuis 1976. Le Canada a adhéré la même année à ces deux instruments.
Travailleuse en situation irrégulière
Le Comité rappelle qu’à la fois la Cour fédérale et la Cour d’appel fédérale ont reconnu que Mme Toussaint a été exposée à une menace sérieuse à sa vie et à sa santé parce qu’elle était exclue des bénéfices du Programme fédéral de santé intérimaire.
Originaire de la Grenade, Nell Toussaint vit au Canada depuis 1969. Elle a travaillé au Canada de 1969 à 2008 sans demander le statut de résident.