Il a fallu plus de deux décennies aux recherches sur l’ARN pour aboutir au vaccin à ARN messager qui aurait sauvé des millions de vies pendant la pandémie de covid. Mais l’attribution du Nobel de médecine à ce travail, qui avait commencé dans les années 1990, a relancé les spéculations: quelle sera la prochaine percée pour cette technologie?
En effet, la capacité d’introduire de l’ARN dans une cellule — ce qui a valu le Nobel à Katalin Karikó et Drew Weissman — pourrait en théorie servir autant à combattre des maladies infectieuses que des cancers.
Le vaccin envoie des instructions
Le principe de base étant d’envoyer à notre organisme les «instructions» nécessaires — par l’intermédiaire de ce qu’on appelle l’ARN messager — pour que le système immunitaire attaque efficacement un «ennemi». Cet ennemi pourrait être, toujours en théorie, un virus ou une tumeur.
L’ARN messager est une longue molécule qui est en fait un «code génétique». Celui-ci, une fois qu’il a été «lu» par notre ADN, sert à produire des protéines pour toutes sortes d’usages dans notre corps. Le système immunitaire étant celui de ces usages qui intéresse à présent les chercheurs.
Cancer
Certes, entre un virus et une tumeur, il y a une marge. Mais ce n’est pas pour rien que les biochimistes observent avec attention les avancées des vaccins à ARN.