L’autodidacte Jacques Fortier à la galerie Céline-Allard

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 27/09/2011 par Guillaume Garcia

Il dit vouloir faire passer les émotions avant tout, surtout avant la technique, mais Jacques Fortier doit quand même maîtriser beaucoup de ces techniques nécessaires à l’artiste puisqu’il est à la fois designer de décor, peintre, mouleur, plasticien… bref, tout ce qui se fait avec des mains il peut le faire! Arrivé à Toronto il y a maintenant 24 ans, Jacques Fortier a réussi à se forger une carrière tout en apprenant par lui-même. Rencontre avec Jacques Fortier le peintre, qui a fait sa première exposition à la galerie Céline-Allard.


«Je n’ai jamais commencé à peindre pour une exposition. Mes amis me disaient tous que c’était le temps d’avoir un show. Ils venaient chez moi et il y avait toutes mes toiles!», s’amuse Jacques Fortier, qui a choisi de prendre le temps de se découvrir à travers la peinture.


Très «art urbain», son exposition peut être résumée en un seul grand thème qui serait «Jacques Fortier»! Il a rencontré Sophie Bernier, coordonnatrice culturelle du Centre francophone à plusieurs occasions, avant de participer à un concours pour être exposé à la galerie Céline-Allard du CFT.


Jacques Fortier peint à l’huile, qu’il avait découverte alors qu’il travaillait comme plasticien et qu’il a redécouverte il y a cinq ans, quand il a commencé la peinture.


«La peinture, c’est fantastique, c’est toi et tes pensées. Tu n’as pas besoin de plaire à personne. Dans le fond, c’est impossible. Il faut rester propre à tes idées.»


Lui qui voulait faire de la peinture pour ne plus avoir à subir les commentaires des autres et pour faire simplement comme bon lui chante est tout de même ravi des critiques de son travail.


Publicité

«Il y avait une ouverture incroyable dans les commentaires, alors vendre des toiles en plus de ça, c’était exceptionnel! En fait je me suis aperçu que j’aimais beaucoup avoir l’interprétation des autres, même si ce n’est pas proche de ce que je voulais faire. Je me dis que plus tard, je ne décrirais pas les toiles, j’attendrais de voir ce que les gens en disent.»


Fier d’être autodictate dans ses différentes facettes de travail, Jacques Fortier préfère l’intuition et la spontanéité à la technique pure et dure. Bien qu’il faille souvent apprendre un minimum de technique pour pouvoir faire ce qu’on veut en art, lui explique plutôt: «Si tu développes ta propre technique, c’est à ce moment-là que tu deviens original. Je reste plus attaché au geste honnête, à l’émotion. Un coup de pinceau intuitif en dit beaucoup.»


Il faut croire que les six personnes qui lui ont acheté un tableau avaient plus ou moins la même idée de l’originalité que Jacques. D’ailleurs, se débarrasser de ses oeuvres n’a pas été chose facile, lui qui créait pour lui-même.


«Finalement j’aime bien l’idée, mais au début c’était difficile. Surtout que je me suis fait acheter ma toile préférée.» C’est dur la réussite!


Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur