Peut-on utiliser la lumière rouge et les lasers à faible intensité pour traiter l’Alzheimer, cesser de fumer, combattre la covid, voire améliorer ses performances sportives… et sexuelles? Ça semble un peu trop beau pour être vrai, constate l’Organisation pour la Science et la Société de l’Université McGill, à Montréal.
La «photobiomodulation» est cette théorie selon laquelle des lasers froids pourraient stimuler notre corps et guérir plusieurs maux. Mais la majorité des recherches n’a été réalisée que sur des animaux ou des cellules… et le fait que des molécules soient stimulées par la lumière n’implique pas qu’une guérison soit en cours!
Lasers contre tumeurs
La technique de la photobiomodulation utilise la lumière pour stimuler l’activité des cellules d’êtres vivants. Ses origines remontent à 1965: trois médecins de Boston avaient alors publié les résultats d’une expérience, au cours de laquelle ils avaient utilisé des lasers pour traiter des tumeurs cancéreuses.
Un médecin hongrois, Endre Mester, a tenté de reproduire leurs résultats, mais s’est heurté à un obstacle: ses propres lasers étaient moins puissants que ceux de ses collègues de Boston. Il en a conclu que c’était la raison pour laquelle les tumeurs de ses rats n’avaient pas été affectées.
Toutefois, en observant la peau à proximité des tumeurs, il a remarqué qu’autant la croissance des poils que la guérison des blessures s’étaient accélérées.