L’art du réseautage: pour une meilleure intégration professionnelle

Atelier de réseautage
Sébastien Dorélas explique comment bâtir votre marque personnelle et professionnelle. Photos: Lila Berdai, l-express.ca
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Publié 09/04/2024 par Lila Berdai

Propulser sa carrière et tisser des liens professionnels sont des tâches délicates. Pour y arriver, il est utile de maîtriser l’art du réseautage: la capacité à créer un réseau de relations bénéfiques sur le plan professionnel.

Si cette pratique semble simple à première vue, elle renvoie à tout un système de techniques et de codes: miser sur la qualité des relations au lieu de la quantité, apprendre à développer son image numérique, et appliquer ses connaissances en matière de communication.

C’est ce qu’ont exposé Sébastien Laperrière et Sébastien Dorélas, du Collège La Cité, dans un atelier sur L’art du réseautage intitulé Comment bâtir votre marque personnelle et professionnelle. L’activité avait lieu le 4 avril dans l’agora de l’Université de l’Ontario français, qui abrite le campus torontois de La Cité.

Atelier de réseautage
Les participants à l’atelier sur le réseautage avec Sébastien Laperrière.

Relations publiques

Sébastien Laperrière est agent de liaison communautaire à La Cité. Sébastien Dorélas est spécialiste des communications bilingues à l’Institut national de la paie. Il est membre du comité consultatif pour le programme de Relations publiques de La Cité à Toronto.

La séance du 4 avril était la troisième sur ce thème. «Les deux précédentes avaient vraiment plu aux participants», explique Hélène Grégoire, la directrice du campus torontois de La Cité.

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«Depuis la première session, nous cherchons à approfondir les grands axes du réseautage», ajoute Sébastien Laperrière. «L’idée, c’est d’apprendre aux participants à faire valoir leur profil pour maximiser leurs opportunités professionnelles. C’est l’occasion de partager un aspect des relations publiques.»

Référencement interne

Si la mise en réseau est primordiale, c’est également parce que attirer l’attention des employeurs à Toronto n’est pas évidente.

Le référencement interne, c’est à dire le recrutement par le biais d’un réseau de contacts, reste la pratique la plus courante au Canada. D’où l’importance de bâtir un réseau fiable, et ce, particulièrement pour les nouveaux arrivants.

«Toronto est une très grande ville. C’est difficile d’y réseauter si on ne sait pas comment s’y prendre», précise Sébastien Doléras. L’atelier met l’accent sur le bouche à oreille, qui serait davantage efficace que postuler directement pour un poste.

Éviter la précipitation

Une mise en réseau productive, c’est le résultat d’une image soignée.

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Assister à des rencontres ou conférences en ciblant les secteurs recherchés est un bon point de départ. L’objectif est d’établir un contact visuel puis d’entamer une discussion courtoise avec d’autres professionnels.

L’atelier de réseautage pointe du doigt les erreurs fréquemment répétées: parler trop de soi ou révéler aussitôt que nous sommes à la recherche d’emploi.

«Il s’agit plutôt d’expliquer que nous sommes à la recherche de nouveaux défis», affirme Sébastien Dorélas. C’est un détail qui fait toute la différence et cela évite notamment la précipitation, guère appréciée des recruteurs.

Atelier de réseautage
Tour de table lors de l’atelier sur le réseautage, dans l’agora de l’UOF.

La règle du 80/20

Parmi les stratégies à garder à l’esprit, il y a la règle du 80/20. Elle indique que, lors d’un entretien ou d’une conversation, l’individu se doit de laisser 80% de temps de parole à son interlocuteur, une preuve qu’il sait se montrer prévenant.

En complément, l’utilisation des réseaux sociaux est fortement recommandée.

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«Si vous êtes un professionnel, avoir un profil LinkedIn mis à jour est un atout favorable qui témoigne de votre expertise. Cela permet aussi de maintenir un suivi avec les professionnels que vous rencontrez.»

«Si vous travaillez dans des secteurs créatifs, il faut faire connaître son talent sur Instagram!»

Des profils variés

Plusieurs personnes étaient présentes à cette troisième session: des habitués autant que des nouveaux visages. Les participants travaillent dans les secteurs commercial, du marketing, des relations client.

La plupart sont des nouveaux arrivants à Toronto. Tous souhaitent avoir des conseils pour donner de l’élan à leur carrière.

Plusieurs d’entre eux se sont prêtés à des exercices de simulation de rencontre afin de mettre en pratique les connaissances acquises durant la séance.

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«Je viens d’arriver à Toronto. Cet atelier m’aide beaucoup à comprendre comment je dois valoriser mon expérience», déclare une participante à la sortie de la salle.

«C’est important de bien maîtriser les règles du dialogue. Ces mises en situation permettent de mieux comprendre les enjeux d’une bonne prise de contact», souligne Sébastien Dorélas.

Atelier de réseautage
Activités sur le «pitch» avec Sébastien Dorélas et des participants de l’atelier.

Le bénévolat: tremplin vers l’emploi

Si le point d’ancrage du réseautage est la proactvité, débuter par des expériences associatives bénévoles serait par ailleurs une bonne alternative pour se faire une place dans le monde professionnel.

Lieux stratégiques de rencontres, les associations ou organismes permettent de rencontrer des professionnels d’une façon plus informelle. En ce sens, «les membres d’un réseau déjà existant peuvent vous tenir informés des postes qui se libèreraient autour d’eux».

«Si vous êtes un réseauteur professionnel, il faut se tourner vers les associations en lien avec vos centres d’intérêts. Généralement, elles recherchent toujours des bénévoles», confirment les deux animateurs.

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