Les arts visuels en Ontario français sont principalement associés à la peinture et à la sculpture. C’est en partie pourquoi l’art conceptuel de Laurent Vaillancourt surprend, d’autant plus que l’artiste choisit de s’exprimer en milieu géographiquement isolé.
À 65 ans, Laurent Vaillancourt a passé toute sa vie à Hearst. «Son œuvre témoigne qu’un artiste peut non seulement s’établir dans le Nord, mais aussi s’y renouveler et, de façon plus significative, s’inscrire dans les grands courants de l’art actuel pour produire une œuvre pertinente, en phase avec son temps.»
Voilà ce qu’affirme Gabrielle-Louise Noël dans son mémoire de maîtrise présenté à l’Université York et intitulé Laurent Vaillancourt, a Contemporary Francophone Artist in a Changing Ontario. Il a servi pour créer le catalogue Laurent L. Vaillancourt – À la confluence de l’art conceptuel et d’un nouvel Ontario (BRAVO, avril 2020).
L’autrice précise que Vaillancourt est probablement «le premier artiste conceptuel franco-ontarien majeur. Il juxtapose les discours sur l’art, les courants artistiques et les commentaires sur la société actuelle, en les mêlant aux enjeux mondiaux de l’heure».
Cent bornes
L’artiste de Hearst avoue avoir un parti pris pour l’approche multidisciplinaire, voire participative. «J’aime proposer aux spectateurs un road trip d’éléments visuels finement orchestrés», indique Laurent Vaillancourt. Ses «sacs à indices» en sont un bel exemple dans le projet Cent bornes.