Large consultation sur une modernisation de la Loi sur les langues officielles

Le nouveau commissaire veut proposer d’importantes modifications à la Loi

Raymond Théberge, Commissaire aux langues officielles
Raymond Théberge, Commissaire aux langues officielles
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Publié 26/03/2018 par Gérard Lévesque

Prenant la parole le 26 mars, à Ottawa, dans le cadre de la 17e assemblée annuelle de Dialogue Canada, Raymond Théberge, le nouveau commissaire aux langues officielles,  a annoncé que, sous peu, son équipe va entamer une large consultation du public en vue d’une modernisation de la Loi sur les langues officielles.

«Au cœur de cet important exercice, il y a par exemple l’égalité linguistique dans le domaine de la justice, la possibilité d’affirmer le rôle historique de promoteur et d’éducateur du commissaire, la nécessité de réfléchir à un possible règlement pour la promotion du français et de l’anglais par le gouvernement fédéral ou encore l’inclusion d’une clause prévoyant une révision périodique de la Loi

L’ADN du Canada

L’année 2019 va marquer le cinquantième anniversaire de la première Loi sur les langues officielles. Selon le commissaire, le moment ne peut être mieux choisi pour proposer au gouvernement d’y apporter des changements. «Nous avons besoin d’une loi qui puisse répondre de façon proactive à la réalité changeante du Canada.»

Rappelant que les langues officielles font partie de l’ADN de notre pays et que la dualité linguistique est une valeur fondamentale de notre société, il indique que le maintien du poids démographique des communautés francophones en situation minoritaire, notamment par l’immigration, ainsi qu’un accès à un continuum en éducation, soit des services de la petite enfance aux études postsecondaires, sont deux grands dossiers qu’il compte poursuivre au cours de son mandat.

La nomination de Raymond Théberge à titre de commissaire aux langues officielles est entrée en vigueur le 29 janvier 2018.

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Manitobain

Né à Sainte-Anne-des-Chênes, au Manitoba, à l’époque où ce village était composé de presque 100 % de francophones, il a fait carrière dans sa province natale ainsi qu’au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Les langues officielles ont toujours été au cœur de ses activités. Pour lui, «il s’agit de bien plus que d’une responsabilité…c’est une vocation.»

Fort d’un doctorat en linguistique de l’Université McGill, d’une maîtrise ès arts en linguistique appliquée de l’Université d’Ottawa et d’un baccalauréat en histoire du Collège universitaire de Saint-Boniface, Raymond Théberge a occupé plusieurs postes d’importance avant son arrivée au Commissariat aux langues officielles.

Son expérience en ce qui touche les communautés de langue officielle en situation minoritaire est particulièrement notable. Il possède par ailleurs une vaste expérience dans le milieu universitaire, ce qu’il l’a mené à travailler un peu partout au Canada.

Universitaire

Son parcours professionnel a été ponctué d’un long passage au Collège universitaire de Saint-Boniface (de 1985 à 1995 et de 1997 à 2003), où il a notamment agi comme directeur du Centre de recherche ainsi que doyen et professeur de la Faculté d’éducation. Il s’est ensuite dirigé à Québec, où il a été professeur associé à l’Université Laval de 2001 à 2007. En 2012, il a été nommé recteur et vice-chancelier de l’Université de Moncton.

Ajoutons également à sa feuille de route son expérience à titre de haut fonctionnaire. De 2004 à 2005, il a occupé le poste de sous-ministre adjoint au Bureau de l’éducation française du ministère de l’Éducation, de la Citoyenneté et de la Jeunesse du Manitoba.

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De 2005 à 2009, il a occupé la fonction de directeur général du Conseil des ministres de l’Éducation (Canada), après quoi il est devenu sous-ministre adjoint au ministère de l’Éducation et au ministère de la Formation et des Collèges et Universités de l’Ontario.

Il a mené à bien 20 publications arbitrées, trois livres, une bibliographie et 45 projets de recherche, à travers lesquels son intérêt pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire est manifeste. Il est notamment l’auteur du livre Demain, la francophonie en milieu minoritaire? et de l’article «Le développement culturel des communautés francophones de l’Ouest : Vers un plan d’action.»

Enfin, il a siégé à plusieurs conseils d’administration, notamment celui de l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne et celui de l’Agence universitaire de la Francophonie. Il a occupé les postes de directeur général de la Société franco-manitobaine (de 1983 à 1985) et de président-directeur au Centre d’études franco-canadiennes de l’Ouest (de 1995 à 2004).

Appui de Trump?

Comme vous pouvez le constater par le dessin ci-joint, il semble que même le président des États-Unis s’est joint aux membres de Dialogue Canada pour souhaiter au commissaire, en français et en anglais, toute la ténacité requise pour la pleine réussite de son mandat de sept ans.

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Dialogue Canada a pour mission de procurer aux Canadiens de toutes les régions et de toutes les origines culturelles et linguistiques des occasions de mieux se connaître et d’accepter leurs différences, de partager leurs préoccupations respectives et d’échanger leur vision sur l’avenir du pays pour en assurer l’épanouissement dans la prospérité et la paix, par l’éducation civique et la communication.

Auteur

  • Gérard Lévesque

    Avocat et notaire depuis 1988, ex-directeur général de l'Association des juristes d'expression française de l'Ontario. Souvent impliqué dans des causes portant sur les droits linguistiques. Correspondant de l-express.ca, votre destination pour profiter au maximum de Toronto.

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