Saarileskä, 15h30. La nuit est d’encre. Mon guide allume un feu dans la clairière. À côté de nous, nos traîneaux. Je donne encore un peu de mousse à manger à Pilvi, mon renne au doux regard, puis viens m’assoir près des flammes pour me réchauffer. L’hiver en Laponie garde farouchement la lumière pour lui. Seules quelques heures le matin et en tout début de journée se parent d’or et de pourpre.
J’en ai profité depuis mon arrivée, éblouie par le spectacle. Hier encore, je m’enfonçais dans la forêt finlandaise à cheval. Tout était calme. Reposé.
Entre les sapins alourdis de neige filtrait cette incroyable lumière qui nous transportait dans un autre univers. Celui du rêve et du merveilleux.
Équitation dans la forêt
Marty, jeune cheval finlandais à la fourrure épaisse et au pied sûr, contemplait lui aussi, en regardant à droite et à gauche, le tableau magnifique dans lequel nous évoluions.
Si des traces de lapins et de rennes étoilaient ci et là la neige, nous n’avons fait aucune rencontre. Même le vent était absent, estimant probablement que le froid etait suffisant pour venir en rajouter une couche.