Trayvon Martin à Sanford (2012), Michael Brown à Ferguson (2014), Freddie Gray à Baltimore (2015), Alton Sterling à Bâton Rouge et Philando Castile à St-Paul (cette semaine), Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois (2005)…
Les Français connaissent bien les noms des victimes et les circonstances révoltantes dans lesquelles des Noirs américains ont été abattus par des policiers, mais ils sont bien moins au fait des cas semblables qui se produisent chez eux.
L’exception est sans doute l’affaire de Clichy-sous-Bois, où deux jeunes poursuivis par des policiers ont été électrocutés dans le transformateur où ils s’étaient cachés. Leur mort avait déclenché trois semaines d’émeutes dans les banlieues des grandes villes.
La militante anti-racisme française Rokhaya Diallo dénonce cet apparent désintérêt, dans son pays, pour les violences et les persécutions dont sont victimes Arabes et Africains en France, mais elle-même reste fascinée par la brutalité policière américaine.
En effet, son film De Paris à Ferguson: coupables d’être Noirs commence en France, mais se transporte rapidement aux États-Unis, où elle va à la rencontre de militantes de Black Lives Matter, Hands Up United et Millenial Activists United, les principaux organismes de sensibilisation à la violence policière raciste.