La nomination bâclée de Madeleine Meilleur, en juin dernier, au poste de commissaire aux langues officielles du Canada (CLO), est contestée en Cour fédérale. La cause de l’Acadienne Chantal Carey a d’abord été rejetée, mais l’étudiante en droit à Ottawa a déposé un avis d’appel le 24 octobre.
D’après l’ancienne adjointe parlementaire de l’ex-député Yvon Godin, qui a choisi de se représenter elle-même, le premier ministre Justin Trudeau n’a pas suivi la démarche requise pour la nomination du CLO, qui est un officier indépendant du Parlement et non un ministre du gouvernement.
Fait accompli
Selon l’article 49 de la Loi sur les langues officielles, la nomination exige une consultation préalable des chefs de l’opposition des deux chambres du Parlement. Il semble que le premier ministre les aurait placés devant un fait accompli lorsqu’il les a informés de son choix le 8 mai.
Le réflexe de Chantal Carey a été de demander une enquête du Commissariat aux langues officielles. Mais l’agence a refusé d’enquêter, au motif que la nomination… n’avait finalement pas eu lieu.
C’est une erreur de droit, soutient-elle, le premier ministre n’ayant pas agit conformément à la Loi.